Treize formations politiques réunies au sein du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP- Paix), ont produit une déclaration dans laquelle elles ont exprimé leurs inquiétudes face au blocage constatés des travaux de réforme de la CEI et au climat socio-politique délétère qui prévaut ces derniers jours en Côte d’Ivoire.
Situation socio-politique : Le GP-Paix interpelle l’ensemble de la classe politique ivoirienne
Les ivoiriens, dans toutes leurs composantes, accordent un intérêt particulier pour la paix et la cohésion sociale dans leur pays. Point n’est besoin pour ces populations de se voir confronter à à une nouvelle crise née de l’insouciance et de la maldresse des politiques, qu’ils soient membres de l’opposition ou proches du régime en place. C’est en somme ce qui ressort de la déclaration produite par le GP-Paix dans une déclaration dont copie est parvenue à notre rédaction.
Dans sa déclaration, le GP-Paix a dénoncé la résurgence ces derniers jours des propos ‘’haineux’’ et autres ‘’invectives’’ venant de personnalités politiques de premier plan et qui, selon les membres de cette organisation, n’auront d’autre but que de replonger la Côte d’Ivoire dans un autre chao. « Après plus d’une vingtaine d’années, depuis le décès du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, ses héritiers réels ou supposés et ses opposants ont donné à la Côte d’Ivoire trois grandes calamités : coup d’État, une rébellion et suprême catastrophe, une guerre.
Ne sommes-nous pas fatigués ? N’avons-nous pas eu notre dose de sang d’Ivoiriens morts par notre faute depuis ces 10 dernières années ? Que voulons-nous encore avec ces manières guerrières de nous invectiver et cette façon cavalière de poser les problèmes en cherchant à les résoudre par la violence. Cela n’est pas normal et nous sommes sidérés, écœurés et attristés », a déclaré le GP-Paix.
Le blocage observé dans les travaux qui devraient aboutir à la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) comme recommandé par un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a également suscité l’intérêt du GP-Paix. Sur le sujet, cette plateforme de partis politiques, a invité l’ensemble des parties prenantes, pouvoir et opposition à retourner à la table des discussions. Non sans les inviter à « s’investir pleinement dans les discussions pour une réforme efficace de la CEI afin de garantir la paix et la sincérité des élections » en 2020.