La sortie d’Henri Konan Bédié à propos du hold-up des étrangers en Côte d’Ivoire a suscité de nombreuses réactions dans la classe politique. Henriette Lagou, une native de Daoukro, vient de désavouer publiquement le président du PDCI.
Henriette Lagou et le GP-PAIX s’indignent
Devant des militants de son parti, Henri Konan Bédié affirmaient, le 5 juin dernier, que sous le couvert de l’orpaillage, des étrangers armés occupaient des forêts ivoiriennes, de même que d’autres étaient convoyés pour constituer du bétail électoral lors des prochaines élections.
A ces propos du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), des réactions antinomiques ont été observées sur la place politique ivoirienne. Alors que certains soutiennent le Sphinx de Daoukro pour la véracité et la justesse de sa sortie, d’autres y voient du tribalisme, de la xénophobie et des germes d’un conflit à venir en Côte d’Ivoire.
C’est ainsi que Abdoul Awassa, a mené une manifestation de jeunes du RHDP devant la résidence de Bédié à Cocody les Ambassades, où il a déversé du « sang ». Le gouvernement ivoirien a par ailleurs condamné cette sortie de l’ancien président ivoirien, lui rappelant au passage qu’il n’est pas au-dessus de la loi.
Henriette Lagou vient d’ajouter sa voix à cette vague de condamnation. A la tête du groupement des partis politiques dénommé le GP-PAIX, l’ancienne ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant de Laurent Gbagbo s’est insurgée contre les propos de Bédié, dont elle s’est rapprochée ces derniers temps, quelle juge inopportuns.
Poursuivant, l’ancienne présidente de Deux millions de filles pour Gbagbo ajoute : « En effet, au-delà̀ des propos tenus par le président du PDCI-RDA et la réaction du gouvernement ainsi que les déclarations de leurs soutiens, des acteurs Ivoiriens s’illustrent de la plus mauvaise des manières ces derniers temps. »
Elle appelle par ailleurs tous les Ivoiriens ainsi que ceux qui vivent sur la terre d’Eburnie à travailler à la consolidation de la paix et de la cohésion en Côte d’Ivoire.