Selon l’agence officielle de presse soudanaise, l’ancien chef de l’Etat Omar el-Béchir a été inculpé pour corruption. Celui-ci a été chassé du pouvoir par la rue en avril dernier.
Vers une condamnation de l’ancien président Omar el-Béchir ?
Omar el-Béchir sera-t-il bientôt condamné ? Jeudi, l’ancien président soudanais a été inculpé pour « corruption », comme l’a indiqué la Suna, l’agence de presse officielle du pays. « Le ministère public annonce avoir terminé toutes les enquêtes concernant l’action (en justice) intentée contre le président déchu Omar El-Béchir par des procureurs anticorruption », a indiqué Suna cité par l’AFP.
Celle-ci révèle que l’ancien homme fort du Soudan a été accusé « de possession de devises étrangères, d’avoir acquis des richesses de façon suspecte et illégale et d’avoir ordonné l’Etat d’urgence ». Quelques jours après la chute du président déchu, le chef du Conseil militaire, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait affirmé que l‘équivalent de plus de 113 millions de dollars (près de 66 milliards de francs CFA) avaient été saisis en liquide dans la résidence de Omar el-Béchir à Khartoum.
Arrivé au pouvoir en 1989, Omar El-Béchir a été destitué sous la pression populaire en avril. Il devrait être jugé avec ses principaux collaborateurs comme le réclament les manifestants. Malgré le départ d’El-Béchir, les manifestations ne se sont pas estompées. Les contestataires exigent que le pouvoir détenu jusqu’à présent par les militaires, soit remis à un civil qui devra mener la transition.
L’entêtement des militaires a déjà coûté cher au pays. Le Soudan a en effet été suspendu de toute activité par l’Union africaine (UA) tant que le pouvoir reste entre les mains des hommes en tenue.