Georges Ouégnin a été dédommagé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 2,3 milliards de francs CFA, fin mai 2019. Même après avoir empoché ce jackpot, l’ancien chef de protocole de feu Félix Houphouët-Boigny continue de troubler le sommeil de certains membres de ladite banque, principalement les membres non-africains.
Georges Ouégnin a porté un sérieux coup à la BAD
La Banque africaine de développement n’a pas encore digéré la décision qui la condamnait à payer 2,3 milliards de francs CFA à Georges Ouégnin, propriétaire de SCI Aniaman, l’agence immobilière qui louait ses bureaux à la BAD. Au terme d’un contentieux judiciaire de quatorze ans, la structure bancaire a été sommée le 29 octobre 2018 de verser cette somme à l’ ancien directeur de protocole pour non-respect de ses obligations envers la société de Georges Ouégnin. C’était en fin mai 2019. Après avoir résisté, elle a finalement cédé un an plus tard.
Aujourd’hui, cet épisode judiciaire dans lequel a été entraînée la BAD durant plus d’une dizaine d’ années a connu son dénouement, mais continue de faire sentir ses effets au sein de l’institution financière. En effet, comme l’a indiqué La Lettre du continent, dans sa parution N° 802 du mercredi 12 juin 2019, des membres non-africains ne sont pas du tout contents de la manière dont a été conduite cette affaire.
Des pays comme le Japon, la France ou encore les Etats-Unis estiment que le différend opposant George Ouégnin et la BAD aurait pu trouver une issue heureuse depuis bien longtemps avec une moindre incidence financière. La colère et le mécontentement de ces Etats se justifient d’autant plus que la banque doit encore débourser plus de 450 millions de francs CFA pour couvrir les honoraires et frais d’avocats des cabinets genevois Lévy Kaufmann-Kohler et parisien DS Avocats.