Mamadou Touré est monté sur ses grands chevaux contre Guillaume Soro lors de la conférence de presse d’ Adjoumani Kouassi Kobenan, le mardi 11 juin 2019. Le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’ Emploi des jeunes n’a pas mis de gants pour asséner ses vérités à l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Mamadou Touré cogne Guillaume Soro
Interrogé par les journalistes sur la récente sortie de Guillaume Soro à propos du salon présidentiel de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan qui lui aurait refusé, Mamadou Touré n’a pas été tendre envers le député de Ferké. Dans une publication sur les réseaux sociaux, ce dernier avait affirmé ne pas avoir droit au salon présidentiel en Côte d’Ivoire alors qu’en visite en République démocratique du Congo, il a bénéficié de cet honneur. « Sous le régime actuel (NDLR: régime Ouattara), le salon d’honneur présidentiel est devenu quasiment un lieu fétichisé, un Saint-Graal auquel n’ont accès que certains privilégiés triés sur le volet de l’exception rare. Quand tu n’es pas RHDP, ne t’y aventure pas. Pauvre de nous ! « , critiquait Guillaume Soro.
Pour Mamadou Touré, « aucun Premier ministre sous le président Alassane Ouattara n’a accès au salon présidentiel ». « Dans un pays, il y a des règles, il y a un ordre protocolaire. Nous-mêmes, accompagnant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qui part en mission, il passe par le salon d’honneur. Il n’y a que le vice-président et le président de la République qui ont accès au salon présidentiel. Ça été le cas même pour le vice-président Duncan, lorsqu’il était Premier ministre. Ça été le cas pour le président Ahoussou Jeannot lorsqu’il a été Premier ministre », a répondu le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien.
Et Mamadou Touré de poursuivre : « Maintenant, que Guillaume Soro dise que sous Gbagbo, il avait accès au salon présidentiel, les situations d’exception ne peuvent pas être érigées comme règles. Dans le désordre, il y a eu des choses qui étaient possibles. Maintenant, nous sommes dans la normalité et avec le fonctionnement normal d’un Etat, où on revient donc sur les règles, qui régissent les fonctionnements d’un Etat. Je pense qu’honnêtement ses plaintes s’assimilent plus à des enfantillages. Pleurer parce qu’on a enlevé le bonbon de la bouche… On va lui demander de grandir un peu. »
Le camp du président du Comité politique apportera-t-il une réplique aux propos du député de Daloa ? Cette interrogation vaut son pesant d’or en ces heures où Guillaume Soro, en rupture de ban avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur ses amis d’hier.