Suite aux propos attribués à Henri Konan Bédié relativement à une sortie au cours de laquelle le président du PDCI dénonçait le hold-up effectué sur la Côte d’Ivoire par le régime Ouattara en complicité avec des étrangers convoyés dans des villages ivoiriens, un mouvement proche du RHDP veut traduire Henri Konan Bédié devant les tribunaux.
Déclaration du MOJACI relative au discours ivoiritaire du Président Henri Konan Bedié.
Le Président du PDCI a tenu des propos qui font l’objet de commentaires dans la presse et sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo en ligne nous voyons le septuagénaire Henri Konan Bedié, Président du PDCI et doyen d’âge des Présidents de partis politiques en Côte d’Ivoire, accusé le pouvoir RHDP de convoyer, naturaliser et armer des étrangers à travers le pays.
Dans le même élément vidéo, il s’en prend également aux étrangers de vouloir exproprier les ivoiriens de leurs terres. Le MOJACI estime que ces propos sont d’une extrême gravité. Ils tendent à créer la méfiance entre populations, à les dresser les unes contres les autres. Cette sortie du Président Bedié contribue à détruire tous les efforts entrepris sur le chantier difficile de la réconciliation, la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Le MOJACI note avec l’ensemble des ivoiriens que l’intégration des peuples de la sous région était l’un des piliers de la politique du Président Houphouët-Boigny et s’étonne que ce soit le Président Bedié, l’un des rejetons de l’houphouëtisme, qui soit dans une telle posture, se manifestant comme le vieux chantre de l’ivoirité.
Henri Konan Bédié bientôt traduit en justice?
Tenir ce genre de discours dans le contexte d’un pays qui sort fraîchement de crise, est une incitation à la haine et pourrait consacrer une nouvelle fracture du tissu social. Le MOJACI ne comprend pas le recours au discours de l’ivoirité et de xénophobie à chaque fois que certaines formations politiques sont en difficulté, et voudrait, au regard de la gravité de tels propos, tenir pour responsable devant la justice les auteurs et autres relais des propos susceptibles de provoquer de nouvelles crises.
L’avènement du Président Bedié au pouvoir d’Etat serait dans ce contexte un grand recul de la démocratie et des libertés. Le MOJACI invite l’ensemble de la classe politique ivoirienne à faire preuve de responsabilité en tenant compte des implications des moments difficiles que notre pays a traversés. Le tribalisme, la xénophobie et l’ivoirité ne doivent en aucun servir de relent à des discours politiques. SANOGO KAKOU SERGE,
Président du MOJACI