Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara et son gouvernement se sont résolus à reformer la Commission électorale indépendante (CEI) comme recommandé par l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Marcelle Amon Tanoh, chef de la diplomatie ivoirienne a confirmé l’information à l’issue d’une rencontre entre le gouvernement ivoirien et une délégation ivoirienne.
La CEI sera reformé et non recomposé comme le voulait le gouvernement Ouattara
Le gouvernement ivoirien s’est enfin résolu à reformer la Commission électorale indépendante (CEI) comme voulu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Cette décision du gouvernement Ouattara intervient après un long bras de fer avec les formations politiques de l’opposition ivoirienne, la société civile et l’implication de l’Union Européenne.
« Le gouvernement mettra intégralement en œuvre les réformes de la CEI instituées par la Cour africaine”, a promis Marcel Amon-Tanoh, ministre ivoirien des Affaires étrangères, au terme d’une rencontre entre le gouvernement et la délégation de l’Union européenne, le vendredi 7 juin 2019.
Avant cette date, le régime Ouattara campait sur sa position de recomposer et non reformer cette institution qui est de près l’un des principaux points de discorde entre le régime en place et l’opposition à l’approche du scrutin présidentiel de 2020.
Les discussions engagées entre l’UE et le gouvernement Ouattara, qui avaient démarré depuis janvier 2019, ont connu leur aboutissement ce vendredi 07 juin. Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à ces échanges qui ont eu lieu à la salle de conférence du ministère des affaires étrangères au Plateau.
« “En ce qui concerne la CEI, les discussions ont porté sur un compte rendu à l’Union Européenne sur où étaient les discussions entre le Gouvernement, les partis politiques et la Société civile sur la réforme. Vous connaissez la position du gouvernement. Le gouvernement mettra intégralement en œuvre les réformes instituées par l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples”, a promis Marcel Amon Tanoh à la délégation de l’UE conduite par SEM Jobst Von Kirchman.
“A la fin de l’année, on va voir la progression sur chaque point. 2020 est un grand moment pour la Côte d’Ivoire, j’espère, dans un sens positif. Ce pays a un potentiel d’investissement qui est le plus grand en Afrique. Des études montrent que la Côte d’Ivoire est devant le Rwanda, l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et tous les autres pays avec son potentiel d’investissement. Donc, je vois 2020 comme une porte qui s’ouvre pour réaliser ce potentiel d’investissement”, a pour sa part insisté l’ambassadeur de l’UE.
Rappelons que de part et d’autre, gouvernement et opposition s’accusent mutuellement d’être responsable du blocage observé dans les discussions pour aboutir à une CEI consensuelle.