Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto organise de nouveau des « marches blanches » dans des villes du Cameroun. Plusieurs centaines de manifestants et responsables de ce parti croulent déjà derrière les barreaux après de précédentes marches.
Le parti de Maurice Kamto veut encore manifester ce samedi.
Les militants de Maurice Kamto n’en démordent pas. Sept mois après la tenue de l’élection présidentielle, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) continue de revendiquer la victoire de son candidat et leader à ce scrutin. C’est entre autres pourquoi le parti annonce des « marches blanches » ce samedi 8 juin.
De nouvelles manifestations dont l’issue est déjà connue, pourrait-on dire. Depuis le début de leurs revendications « pacifiques » en janvier, les militants et autres participants sont systématiquement emprisonnés. A chaque fois, les autorités dénoncent des menaces à l’ordre public pour interdire ces marches du parti de Maurice Kamto, lui-même déjà écroué, tout comme le vice-président du MRC.
Malgré les éventuelles arrestations qui se profilent encore ce samedi, les cadres de cette formation politique ne veulent rien lâcher. Citée par la presse locale, la présidente par intérim du MRC s’attend à rejoindre les autres cadres de son parti dans les geôles. « Je suis consciente de cela (par rapport son arrestation, ndlr). Vous imaginez bien que je ne me fais aucun doute dessus (…) Il faut que les gens comprennent que le sentiment de peur est normal. C’est le sentiment de ceux qui savent ce qu’il y a. Mais c’est une peur qu’il faut braver pour atteindre ses objectifs et aller de l’avant », assure Tiriane Noah dans des propos rapportés par Journal du Cameroun.
Outre la victoire de Maurice Kamto, le MRC revendique la libération des militants emprisonnés dans le cadre de ses marches, l’audit des comptes de la CAN 2019 retirée au Cameroun et aussi la révision du code électoral.