Saisie par la coureuse Caster Semenya, la Cour suprême suisse a suspendu temporairement le nouveau règlement de l’IIAF concernant les athlètes hyperandrogènes. La Sud-africaine était contrainte de suivre un traitement médical pour participer à certaines épreuves.
Caster Semenya soulagée par la justice suisse.
Première victoire pour Caster Semenya dans son bras de fer avec la Fédération internationale d’athlétisme (IIAF). Lundi, la Cour suprême suisse a suspendu provisoirement l’application des nouveaux textes de l’IIAF. La coureuse sud-africaine avait saisi la Cour suisse il y a une semaine. Elle avait déjà été déboutée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) au sujet de cette nouvelle réglementation. Cette fois sa demande semble recevoir un écho favorable.
Selon le porte-parole du tribunal suisse, Peter Josi, il s’agit de « mesures super-provisoires ». Cette suspension des textes de l’IIAF permet à Caster Semenya de « participer à des compétitions sans aucune restriction pendant que son appel est à l‘étude », comme le précise son équipe de communication. La concernée a tenu à saluer cette décision de l’instance helvète.
« Je remercie les juges suisses pour cette décision. J’espère qu‘à la suite de mon appel je serai de nouveau autorisée à courir librement », s’est réjouie Caster Semenya dans un communiqué. La championne olympique pourra donc s’élancer au départ du 800 m, son épreuve de prédilection, lors du meeting de Montreuil prévu le 11 juin prochain.
Selon les nouveaux textes de l’IIAF, les athlètes hyperandrogènes doivent prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone et ainsi participer aux épreuves organisées par la fédération. Jugée « discriminatoire » par Caster Semenya, cette réglementation est entrée en vigueur le 8 mai dernier malgré de nombreuses critiques.