L’affaire d’une femme enceinte décédée en couche à Yaou, sud-est de la Côte d’Ivoire, a secoué la toile le mercredi 29 mai 2019. Suite à ce drame, Aka Aouélé, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, promet de prendre des sanctions.
L’ambulance de Yaou a été inaugurée, selon le ministère
Le mercredi 29 mai 2019, une publication sur la page Facebook de Police Secours faisait cas de la mort d’une femme en couche à Yaou, localité située à trois kilomètres de Bonoua. La dame aurait perdu la vie, car le personnel de l’hôpital aurait refusé d’évacuer la patiente. La raison évoquée, l’ambulance n’avait pas été inaugurée. Akichi Carine est « décédée le mercredi dernier et a perdu son enfant à l’accouchement parce qu’elle n’a pu être évacuée à temps sur Grand-Bassam », rapporte cette plateforme.
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique s’est insurgé contre « les informations diffusées sur les réseaux sociaux indiquant que l’événement malheureux a eu lieu parce que l’ambulance de Yaou n’a pas été inaugurée ». Aka Aouélé, premier responsable de la santé en Côte d’Ivoire, n’entend pas resté sans réaction. « Des mesures sont annoncées pour les prochains jours, des sanctions vont tomber », a déclaré le ministère de la Santé dans une note.
Le dimanche 2 juin 2019, une délégation du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique s’est rendue à Yaou pour présenter « ses condoléances à la famille de la parturiente Akichi Carine décédée mercredi à Grand-Bassam et recueillir les témoignages de toutes les personnes (corps médical) et parents qui ont été en contact avec la défunte ».
Le professeur Joseph Acka, qui conduisait la délégation, a déploré le fait que « les autorités départementales et régionales de la santé ne soient pas informées des pannes de l’ambulance de Yaou ».
« Contrairement aux informations diffusées par un organe de presse ce lundi et sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, faisant état de ce que l’ambulance de Yaou (3 km de Bonoua) était en attente d’inauguration, ce qui aurait provoqué la mort d’une jeune dame, le ministère de la santé et de l’hygiène publique s’inscrit en faux », se justifie le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.