L’ armée ivoirienne est en pleine restructuration, et le ministre de la Défense Hamed Bakayoko met un point d’honneur à renouveler son effectif avec un programme de départs volontaires initié depuis 2017.
L’ armée ivoirienne, un pas vers sa modernisation
Après la crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes ont opté pour la fusion des deux ex-armées belligérantes : Les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Forces armées des forces nouvelles (FAFN). Cette cohabitation entre les deux frères ennemis a fini par se normaliser grâce à la dextérité des autorités sécuritaires ivoiriennes. Mais en 2014 et 2017, une vague de mutineries a secoué la grande muette, au point de créer de grosses frayeurs au pays.
Aussi, nommé au portefeuille de la Défense en juillet 2017, le ministre Hamed Bakayoko a-t-il lancé la réforme des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). L’application de la nouvelle loi de programmation militaire prévoit en effet, entre autres mesures, le départ volontaire pour tout militaire qui entend sortir de l’effectif.
Au terme de la première phase de l’opération, « sur 2 211 candidatures enregistrées, 2 168 dossiers ont été retenus. » Il s’agit de « 3 officiers, 1 460 sous-officiers et 705 militaires du rang ». Ces derniers ont bénéficié chacun d’une indemnité de 15 millions de FCFA. Cette opération se poursuivra jusqu’à fin 2020, et ce sont environ 4 000 soldats qui pourraient sortir des rangs de l’armée ivoirienne.
Hamed Bakayoko rassure toutefois sur la régularité de l’opération afin de lever toute équivoque. « Il s’agit d’un processus qui a cours dans toutes les armées modernes », s’est voulu formel le ministre ivoirien de la Défense.