Assigné en résidence en Belgique à la suite de son acquittement devant la chambre de première instance de la CPI, Laurent Gbagbo s’impatiente quant à son retour en Côte d’Ivoire. L’ancien président ivoirien donne d’ailleurs un délai pour rentrer au bercail.
Laurent Gbagbo s’active pour rentrer à Abidjan
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés, le 15 janvier 2019, par la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI). Leur libération immédiate, qui a été ordonnée par le juge président Cuno Tarfusser, s’est muée en liberté sous conditions devant la Cour d’appel. Aussi, l’ancien Président ivoirien a-t-il été placé en résidence à Bruxelles, avec interdiction formelle de sortir du périmètre de la région bruxelloise, sauf autorisation préalable de la Cour.
Le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) reçoit certes de nombreuses personnalités ivoiriennes, africaines et ceux d’autres horizons, qui se bousculent au portillon pour lui témoigner leur compassion et leur soutien dans cette épreuve qu’il traverse.
Cependant, le Woody de Mama a un désir ardent : retrouver la chaleur de la mère-patrie et communier à nouveau avec le peuple ivoirien qu’il n’a plus revu depuis sa chute, le 11 avril 2011. Pour ce faire, l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen s’active pour rentrer au pays. À en croire certains de ses proches, ce retour pourrait se faire avant 2020. Ce délai, l’ancien chef de l’État compte le respecter. Il a d’ailleurs pris les dispositions pour que ce retour se fasse le plus tôt possible.
Notons toutefois que la procédure judiciaire à La Haye se poursuit. L’on apprend que la décision écrite des juges de la chambre de première instance de la CPI sur les raisons qui ont motivé leur décision d’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé pourrait être disponible en septembre 2019. Après quoi, le bureau du procureur verra dans quelle mesure interjeter appel de la décision du juge de première instance.