Au Soudan, l’on apprend que l’ armée a ordonné la fermeture du bureau de la chaîne Al-Jazeera à Khartoum. Cette décision intervient au moment où la contestation populaire s’ intensifie dans le pays de Omar el-Béchir.
Soudan, l’armée ferme Al Jazeera
Les autorités du Soudan ont intimé l’ordre de fermer la chaîne Al-Jazeera à Khartoum. « Les services de sécurité soudanais ont informé le directeur du bureau d’Al-Jazira de la décision du Conseil militaire de transition de fermer (son) bureau à Khartoum« , peut-on lire sur le site de la télévision.
Selon les responsables de la chaîne, « la décision inclut également le retrait des permis de travail pour les correspondants et le personnel du réseau d’Al-Jazeera ». Cette disposition est censée entrer en vigueur le jeudi soir. La chaîne qatarie parle d’ une « totale violation de la liberté de la presse ». Toutefois, elle entend « continuer la couverture au Soudan en dépit de l’ ingérence politique des autorités soudanaises ». Le média affirme n’ avoir reçu aucune « décision écrite ». « Nous leur avons remis le matériel et le bureau », s’est exprimé le directeur du bureau d’ Al-Jazeera à Khartoum, Al-Mosallami Al-Kabbashi.
Entre-temps, les manifestations se poursuivent à Khartoum pour réclamer le départ de l’ armée au pouvoir depuis la chute de Omar el-Béchir, le 11 avril 2019. « Nous sommes ici pour affirmer notre revendication fondamentale d’un pouvoir civil pendant la période de transition afin de garantir une véritable transition démocratique”, a confié un manifestant à l’ AFP.
Face à l’ intensification des manifestations et « à des développements qui menacent la sécurité publique », l’ armée a déclaré qu’ elle va « agir selon la loi pour garantir la sécurité des citoyens et pour maîtriser les actes d’ anarchie ».
Depuis le 21 mai, les discussions entre le Conseil militaire de transition et l’ Alliance pour la liberté et le changement (ALC) sont au point mort. Elles ont été suspendues faute d’accord. Des milliers de Soudanais continuent de battre le pavé pour se dresser contre l’ armée.