Les éléments de la police nationale ont interpelé deux filles appartenant à un gang de « microbes », le mercredi 29 mai 2019, à Abobo, une commune populaire de la ville d’ Abidjan.
Deux filles « microbes » aux arrêts
Le phénomène des « microbes » est un véritable casse-tête pour le gouvernement ivoirien. Des délinquants juvéniles, communément appelés « microbes » sèment la terreur à Abidjan, parfois en toute impunité. La commune d’ Abobo, réputée pour être le nid de ces bandits, a connu une ambiance particulière le mercredi 29 mai 2019.
Le quartier Akéikoi de ladite commune a été pris d’ assaut par ces enfants dits « en conflit avec la loi » le mercredi à 14 heures. Les services de la police nationale ont été avertis par un appel anonyme. Sans perdre de temps, les policiers se déportent sur les lieux. Au cours de leur intervention, ils interpellent trois « microbes » dont deux filles. Une grande première, étant donné que la plupart de ces délinquants sont de jeunes garçons. Avec l’ apparition de la gente féminine au sein de ces gangs de « microbes », le phénomène prend une autre tournure.
Exaspérées par le diktat que leur imposent les « microbes », les populations de la commune d’ Attécoubé ont manifesté le lundi 20 mai 2019 pour demander l’ intervention des autorités. Elles ont crié leur ras-le-bol contre l’ insécurité grandissante dans leurs différents quartiers. Les manifestants ont été dispersés par la police.
À Abobo, ces bandits dictent leur loi tout en faisant la pluie et le beau temps. Le jeudi 21 mars 2019, un affrontement entre deux gangs rivaux a fait un mort au quartier Belleville. Ces adolescents étaient armés de machettes et de couteaux. Terrifiés, les habitants se sont enfermés chez eux. Il a fallu l’intervention conjuguée du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), du Groupement mobile d’ intervention (GMI), les compagnies républicaines de sécurité ainsi que la brigade de gendarmerie pour ramener le calme.