Emprisonné depuis plus d’un an, le leader des sécessionnistes anglophones Ambazonie Sissiku Ayuk Tambe a posé ses conditions pour dialoguer avec les autorités camerounaises. Ces négociations pourraient ne pas aboutir au vu de nombreuses contradictions avec Yaoundé.
Le leader des séparatistes pose ses conditions pour le dialogue voulu par le gouvernement.
Les voies du dialogue s’entre-ouvrent dans la résolution de la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest au Cameroun. Dans une lettre rendue publique il y a quelques jours, Sissiku Ayuk Tambe, considéré comme le leader des séparatistes se dit prêt à dialoguer avec les autorités camerounaises. Celui-ci est emprisonné depuis janvier 2018 à Yaoundé.
S’il est disposé à discuter, Sissiku Ayuk Tambe pose certaines conditions. Pour lui, ces discussions doivent aboutir à l’indépendance des deux régions en crise. Il demande également un cessez-le-feu et la libération de tous les prisonniers détenus depuis le début de leurs revendications sécessionnistes. Seulement, les conditions posées par le leader des séparatistes risquent ne pas avoir de retour favorable.
Les autorités camerounaises sont attachées à l’Etat unitaire et ne comptent pas diviser le territoire. Récemment en tournée dans les régions anglophones, le premier ministre Joseph Dion Nguté l’a réitéré. Mardi, le ministre des Relations extérieures l’a répété lors d’une rencontre avec le corps diplomatique accrédité à Yaoundé.
De même, Lejeune Mbella Mbella a signifié aux diplomates que la crise dans ces régions en proie aux violences meurtrières depuis près de trois ans n’a pas besoin d’ingérence étrangère. Il estime que le conflit sera réglé en interne. Chose à laquelle ne croit pas Sissiku Ayuk Tambe qui demande une médiation internationale, notamment des Etats-Unis pour mettre fin à cette crise.