La Côte d’Ivoire va bientôt disposer d’une agence nationale sur les changements climatiques. L’annonce est du directeur adjoint du cabinet du ministère de l’Environnement et du développement durable lors d’un symposium sur le climat organisé à Abidjan par la BAD.
La Côte d’Ivoire compte s’armer contre les changements climatiques.
Les autorités ivoiriennes espèrent sans doute faire des pluies diluviennes un lointain souvenir. De récentes précipitations ont en effet causé des inondations notamment à Abidjan. La capitale subit de plein fouet les aléas dus aux changements climatiques. Pour faire face à ce phénomène, le ministère de l’Environnement et du développement durable compte mettre sur pied une agence nationale. C’est ce qu’a annoncé lundi un cadre de ce ministère.
« Des consultations sont en cours pour l’adoption d’une loi sur les changements climatiques, la création de la Commission sur les changements climatiques et la création d’une agence nationale sur les changements climatiques », a indiqué Kaba Nasseré, directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Environnement. Celle-ci représentait le ministre lors des Journées sur le changement climatique et la croissance verte. Un événement qui s’est achevé mardi et organisé par la Banque africaine de développement (BAD) à son siège à Abidjan.
L’Afrique est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques alors qu’elle ne produit que 4% des émissions de gaz à effet de serre. La Côte d’Ivoire fait face chaque année aux conséquences de ce phénomène, comme le démontrent en partie les récentes inondations à Abidjan. Selon les experts, la côte ivoirienne est menacée par la montée des eaux. Les prévisions tablent à court terme sur une hausse de 30 cm du niveau de la mer sur la partie littorale du pays.
D’où l’urgence pour la BAD de sensibiliser sur la lutte contre ces changements de température. Les Journées qu’elle vient d’organiser avaient pour thème « Les réalités du changement climatique en Afrique : Passer du secours d’urgence à la résilience climatique ». La Banque révèle surtout que « le financement climatique pour l’Afrique est trop faible ». Selon la BAD, les pays africains consacrent environ 2% de leur PIB aux efforts de secours en cas de catastrophes.