L’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Kigbafori Soro digère mal le souhait des partisans de son successeur, Amadou Soumahoro, à la tête du Parlement ivoirien, de le voir également démissionner de son poste de Vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.
Guillaume Soro sans pitié pour Amadou Soumahoro
Guillaume Kigbafori Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, ne cache plus sa colère envers ses anciens camarades du Rassemblement des républicains, deux mois après avoir été contraint par ces derniers de libérer le perchoir. Le député de Ferké qui arbore depuis lors son costume d’opposant au régime d’Alassane Ouattara ne manque aucune occasion pour asséner ses vérités à ses amis réunis désormais au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Certaines voix, à en croire l’entourage de Guillaume Soro, s’étaient en effet élevées pour réclamer sa démission de son poste de vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.
Par méconnaissance des textes ou simple logique politique, certains partisans du successeur de Guillaume Soro estime que le poste de vice-président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie devrait logiquement revenir à leur mentor Amadou Soumahoro. Au motif que le député de Seguela est désormais la figure officielle du Parlement et non son prédécesseur. Une telle approche qui évidemment suscite la colère de l’ancien Premier ministre. Guillaume Soro n’hésite pas à rappeler à son successeur que ce poste de vice-président, il l’a acquis grâce à son travail et non d’un héritage qu’il aurait obtenu par succession.
« Et vous n’avez même pas honte. Quand vous faites ça, on me dit. Je suis premier vice-président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie non ? Je fais malin avec ce titre là où ? J’ai été élu pour deux ans, je n’ai pas été nommé. Donc celui qui m’a remplacé a cru que c’était automatique comme il est devenu président de l’Assemblée nationale il va aller prendre ma place. Qu’il attende un peu. Il est pressé pourquoi ? J’ai travaillé pour être premier vice-président. Je ne suis pas venu par héritage », a-t-il asséné.
Guillaume Soro est désormais tourné vers d’autres objectifs. Ses ambitions présidentielles ne sont plus un secret pour personne. Cette nouvelle posture de l’ancien filleul du président Alassane Ouattara constitue la véritable pomme de discorde entre lui et ses anciens alliés.