Après une longue tournée dans le septentrion ivoirien, l’ex-patron du Parlement Guillaume Soro sera dans les prochains jours dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Une région qui aura payé un lourd tribu dans la décennie de guerre qu’a connue la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011.
Guillaume Soro bientôt dans l’Ouest pour demander pardon
La caravane du Pardon et de la réconciliation initiée par Guillaume Soro depuis fin mars 2019 dernier foulera dans les prochains jours les terres de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Acteur principal de cette grave crise qu’à connue la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011, l’ex-patron de l’assemblée nationale ivoirienne s’est érigé depuis peu en messager de la paix et de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.
Après une longue tournée effectuée dans la région nord du pays, une région également victime de cette sombre page de l’histoire de la Côte d’Ivoire, le président du Comité politique se rendra dans les prochains jours en pays Wè pour y délivrer son message de paix et de réconciliation, sans toutefois solliciter le pardon de ces populations qui ont payé le plus lourd tribu de la guerre en Côte d’Ivoire.
En prélude à cette tournée dans l’ouest du pays, le député de Ferkéssédougou a dépêché le samedi 25 mai 2019 dernier une délégation conduite par Coulibaly Daouda auprès des autorités coutumières de cette région. « Votre fils arrive bientôt ici, à Duékoué. Mais avant, il me charge de vous traduire son message de pardon. Pardon à toutes les communautés et particulièrement aux parents Wè. Parce que la Côte d’Ivoire a souffert, parce qu’ici vous avez souffert. Pardon au nom de la paix, de la réconciliation, de la cohésion sociale et du vivre ensemble », a transmis Coulibaly Daouda, président de la jeunesse Kigbafori Soro (Jks), à la chefferie de Duékoué.
L’ancien patron de la rebellion des Forces nouvelles, saisira l’occasion de cette campagne pour la paix et la réconciliation pour solliciter le soutien de ses hôtes pour les futurs batailles électorales. Faut-il rappeler que l’Ouest ivoirien, connu pour être le bastion de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, avait fait l’objet de nombreux massacres de ses fils et filles entre 2010 et 2011. Des associations de défense des droits de l’homme font état d’un bilan de 846 personnes tuées principalement dans la ville de Duékoué, en l’espace d’une journée fin mars 2011.
Guillaume Soro était à l’époque Premier ministre et ministre de la Défense des forces pro-Ouattara qui menaient une offensive dans l’objectif de pacifier le pays scindé en deux.