La possibilité d’un retour à la cohésion au sein du Front populaire ivoirien (FPI) est loin d’être une réalité. Au fil du temps le fossé se fait de plus en plus grandissant entre la tendance dirigée par Pascal Affi N’guessan qui réclame la légalité et de l’autre le bloc des Gbagbo ou rien qui rejette l’existence d’une supposée crise au sein de leur parti.
Laurent Gbagbo et ses camarades tournent la page Affi au FPI
L’ex-Parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien, traverse depuis 5 ans, la plus grave de son histoire. Des querelles de leadership survenues au lendemain de la crise post-électorale de 2010-2011 ont eu raison de ce parti de gauche né dans le courant de l’année 1982, donnant ainsi naissance à deux blocs idéologiquement opposés. D’un côté, celui dirigé par Laurent Gbagbo réclamant la légitimité et de l’autre, le président légal Pascal Affi N’guessan. Les nombreuses tentatives menées dans l’objectif de réunir les deux frères ennemis ont toutes échoué.
Et le développement de l’actualité socio-politique semble ramené aux calendes grecques toute possibilité de retour à l’unité entre les deux parties. Les Gbagbo où rien semblent avoir définitivement tourné la page de leurs anciens camarades. À les en croire, le bicéphalisme à la tête du parti à la rose comme pourrait le prétendre certains, ne serait que le fruit de leurs imaginations.
Le Fpi, pour le clan dont fait parti le secrétaire général Assoa Adou a un seul président, Laurent Gbagbo. »Il n’y a pas de dissensions au sein du FPI(…) Il n’y a qu’un seul FPI dirigé par Laurent Gbagbo. Depuis le congrès de Mama, Affi n’est plus président du FPI selon les statuts et règlements du parti », a réitéré Dr Assoa Adou.
Le FPI de Laurent Gbagbo s’est rapproché ces derniers jours du Parti démocratique de Côte d’Ivoire(PDCI-RDA) de l’ancien président Henri Konan Bédié. Ce rapprochement, rappelons-le, est la résultante de plusieurs mois de négociations entre les deux partis. Des sources proches des deux parties révèlent que la condition sine qua non de cette réconciliation entre les adversaires d’hier fut l’exclusion de la tendance Affi de la plateforme en gestation prônée par le Sphynx de Daoukro.
Il n’est d’aucun doute, que Laurent Gbagbo et ses camarades ne veulent plus du lion du Moronou au sein du FPI. Et la stratégie du camp Gbagbo consiste à isoler politiquement leurs anciens camarades de la branche légale jusqu’à obtenir leur reddition. La majorité des militants et des cadres du parti leur étant restés fidèles.