Avant la bataille des urnes, place pour l’instant celle du terrain et des escalades verbales. À la déclaration d’Affoussiata Bamba-Lamine de faire se Soro le président de la République en 2020, Abel Djohoré oppose une fin de non-recevoir.
Abel Djohoré « les coups de force… sont révolus »
Guillaume Soro a lancé sa pré-campagne dans le Nord ivoirien pour aller à la conquête du fauteuil en 2020. Démissionnaire de la Présidence de l’Assemblée nationale,le Député de Ferkessédougou a en effet engagé une fronde contre le RHDP unifié, le camp présidentiel, auquel il a refusé d’adhérer.
Aussi, dans son périple septentrional, l’ancien chef rebelle n’a cessé d’exprimer aux populations de contrées visitées, son ambition présidentielle, et ce qu’il entend faire, une fois porté à la Magistrature suprême. Sans toutefois omettre de réaliser quelques infrastructures communautaires.
L’ancienne ministre de la Communication, par ailleurs ex-porte-parole de la rébellion, Affoussiata Bamba-Lamine, n’a donc pas manqué de déclarer que son mentor prendra le pouvoir à la prochaine présidentielle, et ce, quel qu’en soit les circonstances. « Qu’il pleuve ou qu’il neige, Soro sera président en 2020 », s’est-elle voulue formelle.
Mais l’Honorable Abel Djohoré, ancien compagnon de maquis de Guillaume Soro, n’a pas manqué d’apporter sa réplique à cette affirmation de son ancienne collègue. « Allez dire à Afoussiata Bamba, fille de Moriferé Bamba, que les coups de force et autres méthodes peu recommandables pour accéder au pouvoir d’État sont révolus en Côte d’Ivoire », a martelé le Député de Ouragahio-Bayota, avant d’ajouter : « Elle n’a ni les hommes, ni l’aura, ni le cran pour faire de Guillaume Soro président de Côte d’Ivoire. Elle qui n’a pas pu se faire élire Député d’un quartier, alors qu’elle était ministre de la République. »
Le ton est donc donné, et la présidentielle de 2020 s’annonce avec quelques fracas d’en l’air. Voilà pourquoi il est recommandé aux acteurs politiques ivoiriens, pouvoir, opposition et société civile, de trouver un compromis afin d’aller à un scrutin crédible, libre et apaisé. Car les Ivoiriens n’entendent plus tomber dans les travers du passé.