Cheick Sako n’est plus le ministre guinéen de la Justice. Le désormais ancien membre du gouvernement a présenté sa démission à Alpha Condé, le 20 mai dernier. Il évoque dans, un courrier, les raisons de sa décision.
Cheick Sako s’oppose à toute révision constitutionnelle
L’élection de présidentielle guinéenne est prévue pour 2020. Cependant, le président Alpha Condé maintient jusque-là un certain flou sur sa volonté de briguer un troisième mandat. Cette question, du reste intrigante, suscite d’énormes tensions entre pouvoir et opposition en Guinée. Mais au sein de l’équipe gouvernementale, une autre fronde vient de se créer.
Il s’agit de Cheick Sako qui a décidé de claquer la porte du gouvernement du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana pour marquer son désaccord quant au mutisme du président guinéen sur une éventuelle révision constitutionnelle. Révisera, révisera pas ? Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a préféré forcer la main au président Condé en annonçant sa démission.
« Tirant les conséquences de votre silence depuis le 4 avril 2019, jour de notre entretien et de la remise du courrier vous demandant de me remplacer dans mes fonctions de ministre de la Justice, garde des Sceaux, je vous présente ma démission du gouvernement », a écrit le ministre démissionnaire depuis sa base de Montpellier en France, où est basé son cabinet d’avocat.
La fronde contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé, et ce, dans son propre camp.