Le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde a annoncé jeudi plusieurs mesures pour stopper la chute des prix de la noix de cajou. La production de cette denrée devrait d’ailleurs connaître une baisse cette année par rapport à 2018.
La noix de cajou se porte mal cette saison en Côte d’ivoire.
Une crise secoue actuellement le secteur de la noix de cajou en Côte d’Ivoire. Pour y faire face, les autorités ivoiriennes viennent de prendre plusieurs mesures. Jeudi, le président du Conseil de l’anacarde a d’ailleurs annoncé une suspension temporaire des agréments d’exportation de ce produit.
Cité par l’AFP, Adama Coulibaly a annoncé la « suspension de toutes les autorisations d’exportation, le temps de contrôler les contrats signés ». « Des contrats signés largement en dessous de 1 200 dollars (la tonne, ndlr) ne peuvent pas respecter le prix bord champ de 375 francs CFA le kilo », indique le responsable. On apprend également que des saisies ont été effectuées « pour des cas d’exportations illicites ».
Cette campagne s’annonce d’autant plus difficile que Adama Coulibaly confie que les prix d’achat des noix ont connu une tendance baissière sur le dernier semestre 2018 passant à 1 500 $/tonne contre 2 200 $/tonne au début de l’année. Une situation qui ne sera pas sans conséquence sur la production locale de noix de cajou. Une production de 730 000 tonnes est attendue en 2019, soit une baisse de 4% par rapport à 2018. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou. Le pays représente 22% de la production mondiale selon les dernières données sur la filière.