Une femme officier de la police nationale de Côte d’Ivoire a été mise aux arrêts sur ordre du commissaire du gouvernement, le contre amiral Ange Kessi.
Le commissaire de police Berté Kady écroué à la MAMA
Le commissaire de police BERTÉ Kady Joelle a été entendu mercredi en fin de journée par le chef du parquet militaire, le Contre-amiral Ange KESSI pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux. Selon le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA), les faits remontent en 2012, année au cours de laquelle Dame BERTÉ Kady Joëlle (BKJ), commissaire de police à Bingerville, fait la connaissance du géomètre TEHE K. Sylvain (TKS). Le courant passe bien entre les deux « nouveaux amis ». Ainsi BKJ achète des terrains urbains sur le lotissement d’Agouapi résidentiel (Bingerville) avec TKS. Ce dernier ayant achevé un autre lotissement, elle lui fait savoir son désir d’obtenir des terrains sur ce site en vue de les revendre.
TKS accepte et un protocole d’accord est signé à cet effet le 04/09/2017 entre le commissaire BKJ, le géomètre TKS et les chefs des familles détentrices des droits coutumiers. Cet accord portant sur la vente de 51 lots au prix de 2 000 000 FCFA l’un soit un total de 102 000 000 FCFA que le commissaire BKJ devrait reverser à l’issu des ventes. Sur le montant total des 51 lots selon le protocole, un litige s’installe entre elle et le géomètre portant sur la somme de 66 000 000 FCFA. Le géomètre porte plainte pour abus de confiance et pour faux et usage car BKJ aurait vendu des terrains en dehors de leur protocole avec de fausses attestations villageoises. Sept personnes portent plainte également pour escroquerie.
Saisi de cette scabreuse affaire qui défraie la chronique actuellement à Bingerville, le Commissaire du Gouvernement, Ange Kessi, ‘’qui fait de l’éthique, l’honneur, la probité et la morale au sein de nos armées les axes majeurs de sa lutte contre l’impunité’’, ordonne l’arrestation du commissaire Berté Kady et son déferrement à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA) dans l’attente de son jugement selon les Articles 401,305,403 et 497 du code Pénal.