Danièle Boni Claverie suit avec attention la situation sécuritaire qui prévaut actuellement en Côte d’ Ivoire. La présidente-fondatrice de l’ URD (Union républicaine pour la démocratie, parti d’ opposition) a dénoncé les violences survenues à Béoumi et Attécoubé avec des propos acerbes.
Danièle Boni Claverie cogne le gouvernement
Dans une publication sur sa page Facebook, Danièle Boni Claverie a tristement peint la situation sécuritaire du pays d’ Alassane Ouattara. « En Côte d’ Ivoire, nous marchons sur la tête », a-t-elle planté le décor. « La où les forces de l’ ordre devraient se mettre au service de la population pour la protéger, ils répriment, ils castagnent parce qu’ ils en ont reçu l’ ordre. Il est normal que les populations d’ Attécoubé comme de toute autre commune puissent faire connaître leur ras-le-bol face aux crimes odieux commis par les microbes », a enfoncé l’ ancienne ministre de la Communication d’ Henri Konan Bédié.
Pour rappel, le lundi 20 mai 2019, les habitants d’Attécoubé, une commune d’ Abidjan, ont pris la rue pour crier leur colère face à la terreur imposée par des délinquants juvéniles, communément appelés « microbes ». Pour Danièle Boni Claverie, il n’ y a pas d’ autre moyen « d’ exprimer sa colère ». « Et l’ on ose nous dire que le niveau de sécurité est le même en Côte d’ Ivoire qu’ en Suisse alors que les populations n’ en peuvent plus d’ être victimes innocentes de ces jeunes criminels qui violent et tuent impunément », s’est-elle exprimé.
Dénonçant la montée fulgurante de l’ insécurité et la récurrence des affrontements intercommunautaires, Danièle Boni Claverie a soutenu craindre le pire pour la Côte d’ Ivoire. « Les armes circulent puisqu’ elles arrivent à se retrouver entre les mains de civils. Et les questions sans réponse se multiplient », poursuit l’ ex-journaliste, qui avoue ne pas comprendre la prolifération d’ armes malgré le « désarmement à grands coups de mensonges ». L’ ancienne présentatrice du journal télévisé de la RTI (Radiodiffusion télévision ivoirienne) s’ interroge sur l’ existence de milices dont la présence était considérée comme une rumeur.
Danièle Boni Claverie est convaincue que la Côte d’ Ivoire « va à vau-l’eau » car « tous les signes se mettent au rouge. Le corps social, mécontent, bouge notamment les enseignants qui peinent à faire prendre en compte leurs revendications ». Et la présidente de l’ URD de conclure en affirmant que « gouverner, ce n’est pas seulement réprimer ou effectuer des passages en force, c’est aussi chercher à se faire aimer. »