Le commissaire du gouvernement, le Contre-amiral Ange Kessi, vient de dévoiler la liste des procès devant impliquer des officiers supérieurs de l’armée, officiers, sous-officiers et militaires de rang.
Le colonel Morou Ouattara devant le Tribunal militaire
Pas de répit pour le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA) cette année 2019. À la faveur des procès marathons qui devront s’achever avant fin décembre 2019, 1 officier supérieur de l’armée, 16 officiers, 120 sous-officiers, 23 militaires du rang, devront répondre respectivement des faits divers et aggravés qui leur sont reprochés et pour lesquels ils devront apporter des explications à mesure de convaincre le tribunal. Le procureur militaire, Ange Kessi, qui a donné l’information, vendredi dernier à son cabinet Cocody-Angré, se dit déterminé à aller jusqu’au bout de sa mission d’assainir le corps des forces armées ivoiriennes.
Au titre des faits nouveaux, le meurtre d’un gendarme à l’escadron de gendarmerie de Yopougon par suite d’une banale altercation avec sa copine, au sein même de cette caserne, le récit complet de la mort accidentelle du MDL Mody Jorès Rivarol à Toroguhé, le décès suspect d’un gendarme dans une chambre d’hôtel à Daoukro, le meurtre d’un militaire, à l’occasion d’une patrouille de sécurisation (…) et bien d’autres, sont sur le bureau du Contre-amiral.
A propos de l’ancien chef rebelle, le colonel Morou Ouattara, ainsi que deux autres officiers, tous issus des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI), ils devront passer devant le juge militaire avant octobre 2019, pour répondre d’une rocambolesque affaire de vol portant sur la somme de cinquante millions (50.000.000 FCFA), frauduleusement soustraits d’une des caisses appartenant aux Forces spéciales ivoiriennes.
Sur le tableau d’affichage, on retient également le meurtre au moyen de bavure d’un jeune homme à Katiola (nord de la Côte d’Ivoire), par deux sous-officiers de police, mais aussi et surtout l’assassinat de cinq (5) employés d’une pompe funèbre par des fonctionnaires en service à la brigade de gendarmerie d’Arrah. Ces deux procès, apprend-on, sont annoncés pour avoir lieu avant fin juin 2019.