Lors de son meeting de clôture à Katiola, le week-end dernier, Guillaume Soro s’est voulu particulièrement très amer avec le régime Ouattara. Il n’a pas manqué de faire son mea culpa vis-à-vis de Laurent Gbagbo, qu’il a pourtant combattu.
Guillaume Soro exprime ses profonds regrets
À la tête de la rébellion qui a éclaté en septembre 2002, Guillaume Soro a farouchement combattu Laurent Gbagbo, le président d’alors, aussi bien militairement, politiquement, que sur le plan diplomatique. Mais depuis, beaucoup d’eau semble avoir coulé sous le pont, et l’ancien chef rebelle éprouve de profonds regrets au sujet de celui qui fut son premier mentor politique.
En meeting, ce samedi 18 mai, à Katiola, chef-lieu de la région du Hambol, l’ancien Président de l’Assemblée nationale s’est voulu particulièrement virulent contre le pouvoir d’Alassane Ouattara, dont il dénonce les travers de la gouvernance. Dénonçant des manoeuvres du pouvoir d’Abidjan auprès d’autres chefs d’État pour l’empêcher d’accéder à la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), celui qui en assure actuellement la première vice-présidence a fustigé cette attitude.
« Je demande pardon à toute la Nation. Je veux qu’il y ait la réconciliation et la paix. Oui, pardon à tout le monde. Je ne savais pas que le combat que nous menions, c’était pour venir au pouvoir et faire ce que nous sommes en train de faire », a-t-il regretté, avant d’ajouter : « J’ai vraiment honte quand je pense de la façon dont j’ai lutté avec ardeur contre Laurent Gbagbo. Raison pour laquelle je lui présente toutes mes excuses venant de mon profond intérieur. »
L’ancien président Laurent Gbagbo pardonnera-t-il à l’ex-leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) après ce mea culpa ?
Telle est l’interrogation qui taraude les esprits sur les rives de la lagune Ébrié.