Le bilan s’est alourdi à l’issue des 48 heures d’affrontements inter-communautaires survenus dans la ville de Béoumi, une localité située en plein centre de la Côte d’Ivoire. Selon le préfet de département, en milieu de matinée de ce vendredi 17 mai 2019, le bilan est désormais de 9 morts et 84 blessés.
Affrontement à Béoumi : le bilan s’est alourdi, la mise en garde de Tuo Fozié
Le bilan des affrontements dans la ville de Béoumi est passé de 3 à 9 morts et d’une quarantaine de blessés à 84, selon une information relayée par le confrère AIP. Cette ville, située dans le centre de la Côte d’Ivoire, a fait l’objet de violents affrontements les mercredi 15 et jeudi 16 mai 2019, entre allogènes malinké et autochtones baoulé. A en croire des sources sur place, les heurts seraient partis d’une altercation entre un conducteur de taxi moto (Baoulé) et un autre de véhiule de transport de type Massa (Malinké), avant de s’étendre à toute la ville puis de gagner les villages environnants.
Dès le déclenchement des hostillités, les autorités administratives locales et les cadres de la région, avec à leur tête le ministre Sidi Touré, ont tout de suite mis en place un comité de crise afin de régler définitivement ce conflit, qui selon les propos du maire de la ville, Jean Marc Kouassi, serait un démembrement de l’atmosphère tendue née lors du scrutin municipal du 13 octobre 2018. « Depuis les élections, la tension règne, on ne peut pas se le cacher. Lors des élections, il y a eu des affrontements », a-t-il dit, non sans conclure » qu’il a fallu une petite étincelle et tout a déclenché ».
Le calme semble revenu dans cette circonscription du centre du pays. Toutefois, selon le prefet Djedj Mel, la situation reste toujours fragile. » Ce matin, il y a une légère accalmie grâce au couvre-feu instauré hier nuit de 21 h à 6 h. Malgré tout, la situation n’est pas totalement maîtrisée », s’est inquiétée l’autorité préfectorale, qui s’exprimait à sa résidence.
Pendant ce temps, le préfet de la région du Gbêkê, Tuo Fozié, semble avoir pris des mesures drastiques pour qu’une issue soit definitivement trouvée à cette crise qui n’honore en aucun cas la Côte d’Ivoire. « Aucun officiel ne sortira de la ville de Béoumi tant qu’on ne trouve pas de solutions », a instruit l’ex-membre de la rebellion ivoirienne.