L’ armée française a procédé à des exercices militaires conjoints avec les marines ivoirienne, libérienne, guinéenne et sierra léonaise en début de mois. Cette opération, qui consiste à se prémunir contre la pêche clandestine et la piraterie qui a cours dans cette partie du Golfe de Guinée, intervient au même où la France barricade son ambassade à Abidjan.
Opération de l’ armée française, que faut-il craindre ?
La France a installé une base militaire en Côte d’Ivoire au lendemain de l’indépendance. En vertu de l’accord de défense liant Paris et Abidjan, les armées des deux pays ne cessent de collaborer lors d’opérations conjointes. C’est ainsi que du 29 avril au 04 mai, l’exercice African Nemo 2019 a été conduit par LV Le Hénaff, un Patrouilleur de Haute Mer (PHM).
A en croire l’Etat-Major des armées françaises, cette opération consistait à transformer le LV Le Hénaff en un bâtiment de pêche ayant à son bord un personnel suspect présentant de nombreuses irrégularités (licence de pêche périmées, passagers clandestins, drogue et armes sur les membres d’équipage). Il s’agissait donc pour les participant à cet exercice de « sécuriser le PHM, rassembler les informations compromettantes et les transmettre aux entités terrestres pour assurer un suivi continu du contrevenant d’un pays à l’autre ».
D’Abidjan à Freetown en passant par Monrovia et Conakry, l’opération a été un véritable succès, et les différentes marines de la sous-région ont pu renforcer leur capacité en matière de traque d’un navire suspect, s’adonnant à la pêche illicite.
La curiosité dans cette affaire, c’est que cet exercice intervient, alors que la France a décidé de renforcer les mesures sécuritaires au niveau de la résidence de son ambassadeur à Abidjan. Le renforcement des clôtures, la pose de barbelés et l’installation de plusieurs caméras de surveillance sont, entre autres, les mesures sécuritaires prises. Et ce, à 17 mois de l’élection présidentielle de 2020.
Y’aurait-il un rapport entre tous ces évènements ?