L’affaire du Riz avarié continue de secouer les milieux administratifs sur les rives de la lagune Ébrié. Des entreprises épinglées dans cette affaire ont été sanctionnées. Le ministre Moussa Sanogo a toutefois tenu à situer les responsabilités de la douane.
Riz avarié, la douane hors de cause ?
À la mi-mars, 18 000 tonnes de riz, en provenance de Birmanie, débarquaient au Port d’Abidjan. Après l’analyse de cette céréale, les résultats des tests effectués concluent à du riz avarié, impropre à la consommation. Aussi, le gouvernement ivoirien a entrepris de détruire la totalité de cette cargaison. En dépit de quelques suspicions à propos de la présence de ce riz sur le marché, les services techniques poursuivent l’opération de destruction de ce riz dans le centre d’enfouissement technique de Kossihouen, autoroute du nord.
Deux sociétés importatrices de riz, notamment Olam international limited et la société Alimentation Toumodi Sarl, ont écopé de lourdes sanctions de la part des autorités ivoiriennes. D’autres structures étatiques sont cependant épargnées dans cette vague de sanctions. Il s’agit entre autres des affaires maritimes et portuaires, de la capitainerie, ainsi que la douane.
À propos de la Douane, le Ministre Moussa Sanogo a tenu à faire des précisions. Invité à la 4e édition des « Rendez-vous du gouvernement », le vendredi dernier, le Secrétaire d’État en charge du Budget et du Portefeuille d’État a indiqué : « La Douane n’intervient que pour lever la ressource financière sur le bien qui est censé traverser la frontière. Il y a d’autres acteurs qui vont s’assurer que le bien importé respecte certaines normes et que certaines procédures ont été respectées au niveau technique. Tout cela n’est pas du ressort de la Douane. »
En un mot, le ministre décline toute responsabilité de la douane dans cette affaire rocambolesque, qui est loin d’avoir livré tous ses tenants et aboutissants.
Un scandale identique, faut-t-il le rappeler, avait éclaté en août 2006 avec le déversement des déchets toxiques à Abidjan par le navire Probo Koala. Cette affaire avait entrainé la démission du gouvernement du Premier ministre Charles Konan Banny.