Le BURIDA (Bureau ivoirien du droit d’auteur) a été pris d’assaut par les artistes ce mardi 14 mai 2019. Réunis au sein du Collectif des artistes pour le changement au BURIDA, ces créateurs de l’œuvre de l’esprit expriment leur désarroi au président de la République.
BURIDA, la tête d’Irène Vieira réclamée
Le siège du BURIDA connaît une ambiance peu ordinaire ce mardi 14 mai 2019. Comme annoncé, les artistes du Collectif pour le changement au BURIDA ont investi le siège de ladite structure pour réclamer le départ d’Irène Viera, l’actuelle directrice générale. Vêtus pour la plupart en blanc, les manifestants arboraient des pancartes avec des propos hostiles à son encontre. « Au secours, Monsieur le Président de la République, Bandaman et Vieira tuent les artistes à petit feu », Appliquez l’article 37 du décret du BURIDA, c’est tout », « Maurice Bandaman nul n’est au-dessus de la loi », pouvait-on lire sur les affiches.
Ange Keffa, artiste-comédienne, assise sur une natte, a réclamer le départ d’Irène Viera, les larmes aux yeux. « Mon premier salaire au BURIDA, c’est 8 000 francs CFA. Je suis malade, je suis diabétique. Mes médicaments sont chers. On n’a pas l’argent pour se soigner », déploré l’actrice en larmes. Avec à leur tête Koné Ibrahim Kalilou dit Fadal Dey, ces artistes demeurent convaincus que le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman et Irène Viera sont les causes de la précarité dans laquelle vivent les artistes ivoiriens.
Fadal Dey et ses amis réclament l’application de l’article 37 qui stipule qu’en cas de faute grave du gestionnaire de la maison des artistes, le ministère de tutelle est dans l’obligation de le démettre. Quelques jours avant, le chef de file du CACB avait invité ses camarades à ne pas céder à la violence ni à l’injure. Chers Artistes, pas de violence, pas d’injures. Allons revendiquer pacifiquement. Les artistes luttent contre la gestion opaque de Mme Viera. L’ intoxication ne passera pas », avait suggéré le reggaeman.