Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait rejeté la requête de la coureuse sud-africaine Caster Semenya visée par les nouvelles règles « discriminatoires » de l’IAAF. La Fédération sud-africaine d’athlétisme a annoncé lundi vouloir faire appel du jugement de cette instance.
Caster Semenya va bien recevoir le soutien de sa fédération dans son bras de fer contre l’IAAF.
Comme attendu, la Fédération sud-africaine d’athlétisme va faire appel de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS). Celui-ci avait débouté l’athlète sud-africaine Caster Semenya. Celle-ci s’oppose aux nouvelles règles de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) qui vise les athlètes féminines hyperandrogènes, comme elle.
Selon le nouveau règlement, les athlètes ayant un fort taux de testostérone comme Caster Semenya doivent prendre des médicaments pour diminuer ce taux avant de compétir. Le ministère sud-africain des Sports, également opposé à cette mesure, a donc indiqué que la fédération nationale allait contester la décision controversée devant un tribunal fédéral suisse. « Nous allons faire appel aussi vite que possible », a d’ailleurs déclaré Vuyo Mhaga, un porte-parole du ministre cité par AFP.
D’après l’officiel, l’appel de la Fédération va d’abord porter sur « la récusation de deux juges » impliqués dans un précédent jugement du TAS, qui avait annulé en 2015 la suspension d’une sprinteuse indienne Dutee Chand, elle aussi hyperandrogène.
« Nous ne savons pas non plus, et çà n’a pas été expliqué, comment l’IAAF va mettre en application son nouveau règlement », a souligné le porte-parole du ministère. Vuyo Mhaga pense qu’un autre tribunal peut rendre justice à Caster Semenya. « Nous pensons que l’information scientifique (concernant les femmes hyperandrogènes) a enfin été totalement ignorée, et nous pensons qu’un autre tribunal pourrait en tirer des conclusions différentes », estime-t-il.
Pour rappel, le nouveau règlement controversé de l’IAAF est entré en vigueur le 8 mai dernier.