Ces derniers temps, des informations relatives à un antagonisme entre le parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le parlement ivoirien alimentent l’actualité politique en Côte d’Ivoire. Les explications du député ivoirien, Abel Djohoré.
Abel Djohoré réagit dans l’affaire »Parlement CEDEAO-Amadou Soumahoro »
Une certaine presse en faisant même son chou gras, est allé jusqu’à parler de véritable camouflet subi par l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire face au Parlement de la CEDEAO. En ma qualité de membre de la délégation ivoirienne au parlement de la CEDEAO, je voudrais m’insurger contre la proportion prise par cette affaire purement parlementaire, et condamner le manque de patriotisme de certains politiciens ivoiriens qui, pour des raisons inavouées, pensent trouver leur salut dans la diabolisation de nos institutions.
En effet, il est à noter que le président Amadou Soumahoro, nouvellement éluà la tête de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, est en pleine restructuration des instances de l’institution parlementaire. Aussi, a-t-il souhaité un renouvellement de la liste des Députés siégeant à l’Assemblée sous régionale, s’appuyant sur une administration, elle aussi en pleine mutation.
Le parlement de la CEDEAO a simplement rappelé à l’administration parlementaire ivoirienne la procédure de remplacement ou de changement d’un parlementaire élu ou coopté au parlement sous régional. Il ne s’agit donc nullement d’un désaveu de notre chef de parlement par l’institution sous régionale, ni d’un quelconque incident diplomatique.
Il est à préciser que le président de l’Assemblée Nationale locale est la seule personnalité habilitée à envoyer un parlementaire en mission ou à le rappeler. Par ailleurs, il ne serait question d’une quelconque tentative d’épuration, puisque tous les Députés issus de l’opposition n’ont pas été rappelés, y compris ceux du Pdci, qui d’ailleurs sont actuellement en session à Abuja au Nigeria. En tout état de cause, il est impérieux pour nous, de respecter nos institutions, quel que soit nos bords politiques, surtout quand il s’agit d’une affaire qui sort des limites de notre territoire.
Honorable DJOHORE Gbakayoro Abel. Parlementaire CEDEAO