Laurent Gbagbo a reçu en audience, le 7 mai dernier, une délégation du PDCI, conduite par le Secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué. Au menu des discussions, une alliance FPI-PDCI pour les prochaines batailles électorales.
Vers une alliance Laurent Gbagbo – Henri Konan Bédié
Le paysage politique ivoirien est en pleine recomposition, et il ne serait pas incongru de voir des ennemis jurés d’hier se retrouver dans une alliance. Ne dit-on pas qu’en politique, il n’y a pas d’alliance contre-nature ? Aussi, Henri Konan Bédié, qui appelle à une alliance non idéologique de l’opposition, a en effet envoyé une délégation du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) vers Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), en vue de la création d’une plateforme politique.
En dépit des réserves émises par l’ancien ministre Sébastien Dano Djédjé, indiquant que le FPI a déjà sa plateforme, notamment Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), les discussions entre l’ancien chef d’Etat ivoirien et la délégation du PDCI se sont déroulées sous de bons auspices. Un travail préalable avait d’ailleurs eu lieu en amont entre le vieux parti et Assoa Adou, Secrétaire général de la tendance radicale du FPI.
Lors des discussions de Bruxelles, Laurent Gbagbo a accordé une attention particulière aux propositions d’Issa Malick Coulibaly, son ancien directeur de campagne, favorable à un rapprochement avec le PDCI. Les échanges se poursuivront donc entre les deux parties à Abidjan, à travers un Comité consultatif pour étudier les modalités pratiques de leur alliance contre le RHDP unifié d’Alassane Ouattara lors de la présidentielle de 2020.
Laurent Gbagbo n’a certes pas donné de position claire lors de cette rencontre avec le PDCI, mais il pourrait donner son avis favorable à cette alliance avec Bédié.