En Libye, le groupe Total est sous une grosse menace des autorités. Le géant français, tout comme une quarantaine d’autres entreprise, pourrait perdre ses droits d’exploitation.
La Libye fait pression sur Total
Les autorités libyennes viennent de porter un sérieux coup à Total. Le géant pétrolier français a vu ses activités suspendues en Libye. En plus de l’entreprise française, une quarantaine d’autres firmes ont été frappées par la mesure de suspension de leurs activités sur le territoire libyen.
L’information a été confirmée par Fayez al-Sarraj, membre du Gouvernement d’union nationale (GNA). Outre Total, Nokia, Siemens, Alcatel-Lucent et Thales ont été sanctionnés par le pouvoir de Libye.
En fait, la Libye reproche à la société française d’apporter son soutien à Khalifa Haftar, qui est engagé dans une véritable offensive contre le pouvoir de Tripoli. Depuis le 14 avril 2019, ce maréchal a lancé une offensive contre Tripoli. Ses attaques contre le gouvernement de la Libye se sont intensifiées ces derniers jours.
Le maréchal Khalifa Haftar, à la tête de l’Armée nationale libyenne (ANL), se donne pour mission de reprendre le contrôle de la capitale libyenne. Mais il a fait face à une farouche résistance de groupes armés favorables à l’actuel gouvernement qui bénéficie du soutien de l’ONU.
Le Gouvernement d’union nationale reproche à la France de soutenir le maréchal. Interpellé, Emmanuel Macron, le président français, avait promis une « délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis ». Cette décision a été jugée peu suffisante par le pouvoir libyen.
Présent depuis plus de 60 ans au pays de feu Mouammar Khadafi, Total intervient dans l’exploration et la production de pétrole offshore et onshore. En Libye, le groupe français produit plus d’un million de barils par jour. La suspension des activités de Total à Tripoli est un véritable coup dur pour la France.