Après sa sortie à Tiassalé, la semaine dernière, Anne Ouloto est revenue à la charge pour dire qu’il n’y a pas eu de génocide Wê. A en croire la ministre de la Salubrité, il y a certes eu des tueries massives à l’ouest, mais de là à parler de génocide, c’est vouloir politiser la souffrance d’un peuple.
Génocide Wê, Anne Ouloto contre-attaque
Réagissant aux propos de Simone Gbagbo lors de la fête de la liberté du Front populaire ivoirien (FPI) à Duekoué, le 27 avril dernier, la ministre Anne Ouloto s’est voulu formelle quant à l’inexistence d’un génocide dirigé contre la communauté Wê de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Cette déclaration de la présidente du Conseil régional du Cavally a aussitôt soulevé le courroux des élus, cadres et fils de la région, qui ont tenu à apporter une réplique cinglante à la ministre.
Elle ne s’est pour autant pas arrêtée là. Ce jeudi 9 mai, à la salle de mariage de la mairie du Plateau, la ministre Anne Désirée Ouloto a à nouveau convoqué la population wê (Guéré et Wobè) pour leur expliquer le fond de sa pensée.
« La définition du mot génocide, le blanc qui a créé son mot lui a donné une définition. Est-ce que cette définition-là s’applique à notre cas ? » a-t-elle interrogé, avant d’ajouter : « Accordons-nous pour continuer de soutenir qu’il y a eu des tueries massives, des atrocités, crime contre l’humanité en Côte d’Ivoire. Les wê ont été victimes de crime contre l’humanité, c’est de cela qu’il s’agit. Ces crimes qui ont frappé le pays et le peuple wê, nous ne pouvons pas les oublier. »
Elle met donc en garde toute personne voulant utiliser la souffrance du peuple wê à des fins politiques. Voilà pourquoi elle condamne avec « la dernière énergie » les propos de l’ancienne première dame lors de son passage à Duekoué.
Cette autre question de terminologie (crime massive au lieu de génocide) risque de créer encore d’autres réactions.