Amadou Soumahoro, le nouveau président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, connait une prise de fonction vraiment tumultueuse.
Camouflet pour Amadou Soumahoro
Les choses se compliquent pour Amadou Soumahoro depuis son élection à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le 07 mars 2019. Après les boycottages de son élection et de la formation du Bureau de l’Assemblée nationale par les groupes parlementaires de l’opposition, le député de Séguela vient de subir un autre camouflet; cette fois, au niveau sous régional.
Dans un arrêté dont afrique-sur7 a reçu copie, et portant modification des membres de la délégation des députés de Côte d’Ivoire au Parlement de la CEDEAO, l’Honorable Moustapha Cissé, président dudit parlement, exprime son regret à Amadou Soumahoro de ne pas pouvoir donner suite à sa demande de procéder au remplacement des Honorables ivoiriens Salé Poli et Touré Yah, encore moins recevoir en conséquence la prestation de serment des deux nouveaux députés recommandés.
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le remplacement d’un député au Parlement de la CEDEAO est régi par les dispositions pertinentes de l’Acte Additionnel A/SA 1/12/16 du 17 décembre 2016 relatif au renforcement des prérogatives du Parlement de la CEDEAO et du Règlement intérieur de la Quatrième Législature », indique le Président du Parlement de la CEDEAO. Qui rappelle que, conformément à l’article 18.2,a) de l’Acte additionnel, le député est élu pour une période de quatre ans. Mieux, dira-t-il, le mandat court à compter de la date d’installation du Parlement par le président de la Conférence à la fin du dernier jour de la Législature.
A toutes fins utiles, l’Honorable Moustapha Cissé rappelle à son homologue Amadou Soumahoro l’article 4,2 qui stipule que « Le député qui a prêté serment au Parlement de la CEDEAO en demeure membre et ne peut être remplacé ni démis, tant qu’il siège dans son Parlement national ». Et pour mettre un terme à la polémique, il est précisé au président de l’Assemblée nationale ivoirienne que seules la mort ou la démission du député peuvent mettre fin à son mandat. Et rien d’autre. Un autre camouflet pour Amadou Soumahoro qui peine depuis son élection à ramener le calme et l’entente au sein de l’hémicycle ivoirien.