Guillaume Soro serait-il dans de beaux draps après la mise en place du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale à forte coloration RHDP? A en croire certaines sources, l’organe directeur du Parlement ivoirien pourrait se substituer en un élément catalyseur de l’extradition de l’ancien président de l’Assemblée nationale vers le Burkina Faso.
Guillaume Soro serait-il dans des cordes ?
L’affaire des écoutes téléphoniques impliquant Guillaume Soro dans le putsch manqué au Burkina Faso en 2015 pourrait resurgir tel un fracas dans les prochains jours si l’on en croit les informations livrées par une source proche du dossier.
L’affaire de l’enregistrement avait fait grand bruit aussi bien au Burkina Faso qu’en Côte d’Ivoire. Guillaume Soro, alors président de l’assemblée nationale et bras droit du Président Alassane Ouattara s’était illustré comme un acteur majeur proposant son aide aux généraux Burkinabés, le 29 septembre 2015, au plus fort du coup d’Etat foireux à Ouagadoudou.
Selon notre informateur, la configuration actuelle du Bureau de l’Assemblée nationale dirigé de main de maître par le RHDP, aurait été faite à dessein. Le rôle qui serait assigné à cet organe dans les jours qui suivent, serait l’organisation d’un vote en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien patron de hémicycle. Laquelle situation selon notre informateur pourrait favoriser l’arrestation, puis l’extradition de Soro vers le Burkina Faso où il répondra de ses actes devant les juridictions burkinabés.
Ce scénario qui pourrait paraître rocambolesque serait à n’en point douter la ligne rouge à ne pas franchir pour les autorités ivoiriennes avec à leur tête, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara. C’est un secret de polichinelle. Guillaume Soro jouit actuellement d’une certaine côte de popularité qui fait de lui, l’un des candidats majeurs, susceptible de ravir le fauteuil présidentiel au régime RHDP au pouvoir en Côte d’Ivoire. Commettre une telle erreur mettrait assurément le feu aux poudres quand on sait que la Côte d’Ivoire a actuellement plus besoin de réconciliation et de cohésion sociale plutôt que d’action qui pourrait contribuer à durcir d’avantage le climat social.
D’ailleurs le Chef de l’Etat Alassane Ouattara l’a déjà bien compris en décidant de l’amnistie des barons de l’opposition ivoirienne, incarcérés au lendemain de la crise post-électorale de 2010 et 2011.