Alain Lobognon ne décolère pas contre Amadou Soumahoro. Le bureau de l’ Assemblée nationale a été formé le lundi 6 mai 2019. L’ opposition ivoirienne ne figure pas dans la nouvelle équipe du remplaçant de Guillaume Soro. D’ailleurs, le député de Fresco soutient que son groupe parlementaire, Rassemblement, « a été volontairement exclu ».
Alain Lobognon parle d’un « recul » démocratique
Le nouveau bureau de l’ Assemblée nationale est connu depuis lundi 6 mai 2019. Amadou Soumahoro et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) contrôlent entièrement cet organe du Parlement. En effet, les groupes parlementaires PDCI (Parti démocratique de Côte d’ Ivoire), Rassemblement et Vox Populi ont refusé de prendre part à la réunion plénière, qui s’est tenue le lundi. Du coup, la coalition au pouvoir est désormais le seul maître à bord du navire.
« Le groupe parlementaire, Rassemblement, auquel j’ appartiens a été volontairement exclu du bureau de l’ Assemblée nationale par un président qui confond son cabinet et les représentants des courants politiques groupes. Que les ignorants s’ abstiennent de parler de vote de la majorité. La Constitution de Côte d’ Ivoire et le règlement de l’ Assemblée nationale ont été violés par le RHDP », dénonce Alain Lobognon.
Sans mettre de gants, le député de Fresco (ville du sud-ouest du pays) s’ en prend à Amadou Soumahoro. « Avec un président et un bureau tous issus du Rhdp, l’ Assemblée nationale en Côte d’ Ivoire n’ a plus de légitimité démocratique. Un recul », a commenté l’ ancien ministre des Sports.
Alain Lobognon va plus loin en accusant le président de l’ Assemblée nationale de violer les lois. « Quand un député, avocat au barreau de Côte d’ Ivoire, justifie la violation des lois de la République, c’ est une honte pour l’ Assemblée nationale », a déploré le porte-parole du MVCI (Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’ Ivoire), proche de Guillaume Soro.
Les députés de l’ opposition se sont insurgés contre la formation du nouveau bureau de l’ Assemblée nationale qui s’est faite malgré une absence de consensus. Les groupes parlementaires PDCI, Vox Populi et Rassemblement ont refusé d’élire ledit bureau, car ne voulant pas « cautionner des actes qui constituent des violations flagrantes de la Constitution et du règlement de l’ Assemblée nationale ».
Selon le député Olivier Akoto, les observations émises par les groupes parlementaires PDCI, Vox Populi et Rassemblement se sont heurtées à un rejet d’Amadou Soumahoro.