Le Front populaire ivoirien (FPI), tendance Pascal Affi N’guessan se déchire. Après Agnès Monnet, un autre haut responsable du Parti à la Rose rend le tablier et exige de son mentor de remettre les clés du Parti à son fondateur, l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo.
Le FPI d’Affi N’guessan se vide de plus en plus
Anciennement Secrétaire National du Front populaire ivoirien (FPI) chargé des Infrastructures Economiques et des Grands Projets Urbains, Assanvo Dongoh vient de tourner le dos à Pascal Affi N’guessan, président légalement reconnu du parti. Dans une lettre de démission suivie d’une note d’interpellation, dont copie est parvenue à la Redaction d’Afrique sur 7, le desormais ex-collaborateur du député de Bongouanou dévoile les raisons qui ont motivé sa décision. « Les développements actuels de la crise interne ne sont pas conformes à ma philosophie», a justifié Assanvo Dongoh.
A l’écouter, il serait judicieux pour lui et ses camarades de contraindre l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo à se libérer d’un »ensemble de pésanteur » qui, semble-t-il, le tirerait dangereusement vers le déclin. « Nous devons désormais et malgré toi te libérer d’un ensemble de pesanteurs qui semblent te tirer dangereusement vers le bas », a affirmé l’ancien collaborateur d’Affi N’guessan. Il ne manquera d’ailleurs pas de conseiller à Affi, l’organisation d’une conference de presse au cours de laquelle il remettra publiquement les clés du navire FPI à son fondateur Laurent Gbagbo.
« Cet acte de grande humilité ne sera pas de nature à empêcher ton vrai destin de se réaliser. Il n’est écrit nulle part que le président d’un parti est le candidat naturel dudit parti à une élection présidentielle », a-t-il conseillé. Pour autant, ce désormais ex-cadre du Front populaire ivoirien tendance Affi dit être attaché à la légalité, non sans réitérer sa disponibilité à oeuvrer pour l’unification du parti.
«Tout en demeurant attaché à la légalité, principe qui m’est cher en toute circonstance, je te prie de la considérer dès à présent comme un simple militant. Le cas échéant, je n’hésiterai pas à me rendre disponible pour l’unification du parti », a écrit l’ex-collaborateur du Député de Bongouanou.
Le Front populaire ivoirien, faut-il le rappeler, subit depuis bientôt 5 ans la plus grave crise de son histoire depuis sa création en 1982. Cette formation politique, leader de la gauche ivoirienne, est sécoué par une guerre de leadership qui a occasionné la scission du parti. D’un côté, celle dirigée par l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’guessan qui revendique fièrement la légalité, et de l’autre l’aile dirigée par l’ancien, président Laurent Gbagbo qui jouit de la légitimité des militants.