Pleurnichard pour certains, leader générationnel pour d’autres, l’ex-patron du Parlement ivoirien, Guillaume Soro n’en demeure pas moins une épine dans les pieds du Rassemblement des houpouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti du président ivoirien Alassane Ouattara.
Guillaume Soro crée des misères à ses ex-alliés du RHDP
Autrefois fervent défenseur de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, Guillaume Soro ex-numéro 2 ivoirien ne cache plus sa volonté de ravir le fauteuil présidentiel à son ancien mentor, après avoir libéré sous « contrainte » le tabouret de l’Assemblée nationale. Voilà bientôt plus d’un mois que l’ancien patron de la rébellion du MPCI est en tournée dans le Nord ivoirien pour, dit-il, s’enquérir de réelles conditions de vie des populations de cette région du pays.
L’ex-Patron du parlement ivoirien ne manque aucune occasion pour décrier l' »autocratie » du régime en place ou dénoncer le retard économique accusé par le nord, tirant motif de la faiblesse des investissements réalisés par le gouvernement en place. Ce qui lui vaut des réactions parfois musclées venants de certains cadres du RHDP.
« Soro Guillaume a décidé d’être candidat en 2020. C’est son droit. Mais ce qu’il fait au nord, c’est de l’escroquerie morale », a réagi le ministre Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement. Non sans promettre de retourner très bientôt dans cette région pour y retablir la vérité.
Nassénéba Touré, maire d’Odiénne et présidente d’un mouvement de soutien au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, minimisait, lors d’une interview accordée à un quotidien de la place, la présence du président du Comité politique dans le nord de la Côte d’Ivoire.
« Guillaume Soro n’est pas un poids politique effrayant pour le RHDP », affirmait-elle, avant de rassurer que la présence de l’ancien chef du parlement ivoirien au nord ne présageait en aucun cas de la division de cette région en deux blocs électoraux. « Il n’y a aucune division dans le nord, je vous le confirme. Et le nord aura l’occasion de le prouver dans si peu de temps », avait-elle soutenu.
Pendant ce temps, l’ex-Premier ministre poursuit sa randonnée dans cette partie du pays. Petit déjeuner avec des chefs traditionnels et des communautés réligieuses, de multiples actions sociales, échanges avec des populations défavorisées. Guillaume Soro se fraye néanmoins un chemin. Lui qui ne cesse de crier à qui veut l’entendre que rien ne pourrait le faire detourner de ses ambitions. ‘
« Arrachez-moi les postes. Bloquez mes comptes bancaires. Fermez tout. Mais vous ne réussirez jamais à me soumettre par la force. Je suis un petit Sénoufo, je reste digne », se plaît-il à dire à qui veut l’entendre.
Guillaume Soro est résolument engagé à conquérir le fauteuil présidentiel. « C’est le tabouret qu’on m’a arraché. C’est pour quoi, j’ai décidé maintenant d’aller chercher le fauteuil. Ainsi, moi-même je vais m’asseoir dedans », disait-il à Tafiré. Avant d’ajouter : « Voilà, on a voulu me faire du mal, mais comme on dit chez les autres « foutou est tombé dans la sauce », tu fais comment ? Je suis venu vous voir. Allez dans les villages, partout pour dire que votre fils Guillaume Soro veut s’assoir sur le Tchongbô (fauteuil du roi en Senoufo). »