Pascal Affi N’Guessan a tenu, ce vendredi 3 et samedi 4 mai à Adzopé, la fête de la liberté de la tendance FPI qu’il dirige. Le président du FPI n’a pas été du tout tendre avec le pouvoir Ouattara qu’il accuse d’être le prédateur de l’économie ivoirienne.
Affi N’Guessan tout feu tout flamme à Adzopé
C’est un Pascal Affi N’Guessan très incisif qui a pris la parole, ce samedi, au stade municipale d’Adzopé. Devant une assistance nombreuse et acquis à sa cause, le Lion du Moronou a élevé la voix pour fustiger aussi bien le pouvoir d’Abidjan que la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) proche de Laurent Gbagbo.
Evoquant le bilan économique d’Alassane Ouattara, le candidat malheureux à la présidentielle de 2015 a indiqué d’emblée que « la force d’un pays, c’est son économie ». Et pourtant, il reproche aux nouvelles autorités ivoiriennes d’avoir « mis en place un système économique pour pomper l’économie du pays, pour pomper les marchés publics, pour pomper le Trésor public ».
« Nous avons à la tête du pays une équipe de prédateurs », s’est-il voulu accusateur, avant de fustiger la création du Sénat, qui apparaît pour lui comme une institution budgétivore : « L’Assemblée nationale n’a pas de moyens, on s’en va créer le Sénat. Les milliards qu’on affecte au Sénat pouvait pourtant créer des emplois, des routes. » Voilà pourquoi il lance ce mot d’ordre à ses militants : « Il faut se battre pour les faire partir. »
Selon lui, « Alassane Ouattara est fini », car il n’a plus avec lui Nicolas Sarkozy, Blaise Compaoré, l’ONU, Henri Konan Bédié, Guillaume Soro et une bonne partie de la coalition RHDP d’hier.
L’ancien Premier ministre a par la suite évoqué son rendez-vous manqué avec Laurent Gbagbo, les 21 et 22 mars derniers. Il rassure toutefois ses partisans qu’il n’a pour autant pas rompu le dialogue avec ses frondeurs, espérant toujours obtenir la réunification du FPI afin d’aller en rang serré à l’élection présidentielle de 2020.