Après son enlèvement spectaculaire et ses trois mois de détention à la MACA, Aristide Ozoukou respire enfin l’air de la liberté. Le jeune leader syndical estudiantin est reconnaissant envers tous ceux qui se sont mobilisés pour sa libération.
L’étudiant Aristide Ozoukou retrouve les siens après 3 mois de détention
9 février 2019 à Divo, Aristide Ozoukou était enlevé par des hommes armés et encagoulés, qui l’ont amené à bord d’un véhicule de type 4 x 4. Cinq jours plus tard, le Secrétaire général de la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (COEECI) est retrouvé au tribunal du Plateau pour se voir accusé de « troubles à l’ordre public ». Il est par la suite écroué à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
Mais à la suite d’une mobilisation de ses camarades syndicalistes, dont celle d’Assi Fulgence Assi, Secrétaire général de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Aristide Ozoukou est mis en liberté, le 30 avril dernier, à la veille de la fête du Travail.
« Les autorités judiciaires m’ont remis mon billet de sortie et m’ont signifié que j’étais sous liberté provisoire », a déclaré le leader de la COEECI, avant d’exprimer sa reconnaissance envers tous ceux qui ont contribué à sa sortie de prison : « Je remercie tous ceux qui ont œuvré pour que cette libération soit obtenue. Merci aux élèves et étudiants, à mes camarades de la Coeeci, à toutes les structures de la Société civile qui, de près ou de loin, ont donné du sien pour que les portes de la prison s’ouvrent sur moi. Bientôt, je vais m’adresser à tout ce monde. »
Il déplore toutefois le fait de n’avoir eu de contact qu’avec un juge d’instruction du 10e cabinet du tribunal d’Abidjan situé à Angré, depuis sa détention au secret à la DST, puis à la MACA. C’est donc sans jugement qu’il se verra accorder la liberté provisoire.