Guillaume Soro est dans de sales draps, comme on pourrait le dire dans le jargon ivoirien. L’ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire pourrait être rattrapé par son passé, qui ne milite pas en sa faveur.
Guillaume Soro rattrapé par ses vieilles casseroles ?
Guillaume Soro bénéficiait jusque-là de la protection diplomatique de la Côte d’Ivoire eu égard à son rang de président d’Institution. Mais depuis sa rupture avec le camp présidentiel, matérialisée par sa démission de la Présidence de l’Assemblée nationale, les carottes semblent être cuites pour lui. Aussi, les vieilles casseroles que l’ancien chef rebelle traîne pourraient très vite le rattraper, et même le couler politiquement, voire pénalement.
En effet, les faits d’armes de Soro Kigbafori Guillaume à la tête de la rébellion des Forces nouvelles (FN) sont légion, et pour la plupart documentés dans des rapports d’ONG. L’assassinat des gendarmes et leurs familles à Bouaké, la tuerie des danseuses d’Adjanou, les nombreuses fosses communes et autres massacres de populations dans les zones CNO, occupées par les rebelles, le viol de l’embargo et la détention à titre privé de plus de 300 tonnes d’armes… voilà autant de dossiers qui pourraient à tout moment être sortis des tiroirs contre l’ex-chef de la rébellion.
Il y a également l’affaire du putsch manqué au Burkina Faso dans laquelle le Député de Ferkessédougou est épinglé à travers un enregistrement téléphonique qu’il aurait eu avec Djibrill Bassolé, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè. Le procès qui est pendant devant le tribunal militaire de Ouagadougou revient régulièrement sur cette bande sonore qui a fuité, et le nom de Soro est sur toutes les lèvres dans le prétoire.
« L’ancien chef rebelle, qui ne bénéficie plus d’une protection diplomatique depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale, début février, craint d’être appréhendé dans le cadre de l’enquête menée par les autorités burkinabè, concernant la tentative de coup d’État menée par Gilbert Diendéré en septembre 2015, à Ouagadougou. Par ailleurs, l’ex- patron du Parlement doit désormais se passer du parapluie protecteur d’Alassane Ouattara, depuis son rapprochement avec l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié », apprend-on de la Lettre du Continent.
Tout part donc en vrille pour Guillaume Soro, et cela sonnerait comme le début de la fin pour lui. À moins que l’ancien leader de la FESCI retombe à nouveau sur ses pieds, comme il l’a fait, jusque-là.