La Confédération ivoirienne des syndicats libres-Dignité (CISL-Dignité), par la voix de son secrétaire général Elie Boga Dago, a appelé, le mercredi 1er mai 2018, le gouvernement Ouattara à la libération des détenus militaires liés à la crise postélectorale.
CISL-Dignité appelle à la libération des prisonniers militaires de la crise
CISL-Dignité et son secrétaire général, Elie Boga Dago ont déroulé des arguments on ne peut plus clairs pour exiger au gouvernement Ouattara la libération des prisonniers issus de la crise postélectorale de 2010 et 2011.
C’était à l’occasion de la célébration officielle de la fête du Travail. Selon le porte-voix du CISL-Dignité, les prisonniers »politiques » et les détenus militaires ont tous été “mis en cause et emprisonnés pour les mêmes faits”. Partant de ce fait, “la libération des uns devrait aboutir à la libération des autres”, a-t-il plaidé devant le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
En démocratie, a soutenu M. Boga, c’est l’autorité civile qui nomme aux emplois militaires et le militaire reçoit ses ordres de l’autorité civile qui a acté sa nomination. « Ce principe consacré par la constitution de la première République et celle de la deuxième République a été reconduit par les articles 67 et 68 de la constitution de la troisième République », a-t-il cité. Il est donc clair pour la CISL-Dignité qu’il est injuste de maintenir en prison le militaire simple exécutant des ordres du civil alors que l’autorité civile, lui est en liberté.
Au lendemain de la crise postélectorale, des barons du Front populaire ivoirien, ex-parti au pouvoir avaient été arrêtés puis jetés en prison. Parmi eux, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, Assoa Adou et autres Lida Kouassi Moïse qui bénéficieront plus tard d’une amnistie signée par le Chef de l’État, Alassane Ouattara. Les généraux de Laurent Gbagbo, dont le célèbre Commandant de la garde républicaine, le Général Dogbo Blé, Vagba Faussignaux, Séka Séka et bien d’autres hauts gradés demeurent toujours en prison pour quasiment les chefs d’accusation que leur mandant.