Claudy Siar ne cesse d’appeler à une génération consciente d’Africains qui se battent pour sortir le continent de sa précarité et de sa léthargie. L’animateur émérite de « Couleurs tropicales » sur RFI a publié sur les réseaux sociaux, une réflexion d’Aliko Dangoté, la première fortune africaine, qui compare les différentes civilisations afin de mettre une emphase sur leur niveau de développement en fonction de leur mode de consommation.
Claudy Siar parle aux Africains avec les mots de Dangoté
Quand le milliardaire Aliko Dangoté parle dans un langage simple et clair, il dit :
« En observant différents groupes sociaux, un fait va vous troubler.
– LES CHINOIS :
Les Chinois évoluent toujours en groupe très fermé. Et si vous voyez un Africain parmi eux, c’est forcément celui qui occupe le plus bas niveau du groupe : chauffeur, agent de sécurité, agent d’entretien. Les Chinois mangent toujours dans des restaurants chinois. Quand ils doivent s’approvisionner, ils privilégient des boutiques chinoises. Quand ils veulent importer des produits en Afrique, ils ne le prennent d’ailleurs que de la Chine.
– LES LIBANAIS :
Les Libanais restent cloisonnés entre eux. Ils mangent libanais, achètent libanais, envoient leurs enfants dans des écoles libanaises. Les Africains sortent-ils avec les jeunes filles libanaises ?[…] Mais une Africaine sera fière de se pavaner avec un Libanais. Quand les deux partent ensuite au Liban, vous entendez que la jeune africaine est maltraitée, introduite dans des réseaux de prostitution ou même tuée à la grande indifférence des élites et ONG africaines.
– LES INDO-PAKISTANAIS :
Eux, comme les Chinois et Libanais, restent entre eux. Ils ne mangent pas africain, ne portent pas des vêtements africains. Et comble de paradoxe, ils importent en Afrique des tissus africains. Mais eux-mêmes ne les portent jamais. Et dans les grands marchés d’Afrique, ils détiennent, avec les Libanais, des pans entiers des économies des États. Ils repartent toujours chez eux pour se marier aux leurs.
Nous n’allons pas aussi oublier que quand survient un litige entre un Libanais et un Africain, c’est le Libanais qui nargue l’Africain. Il nargue le nègre… chez lui ! Parfois même avec la complicité de nos autorités, les Libanais prennent des terres des Africains qui sont mis à la rue […]
Ces trois groupes sont au sommet de la distribution des produits importés en Afrique. Ils sont grossistes ou semi-grossistes.
Et les nègres que nous sommes, restons de simples détaillants, sur notre propre sol. Des Africains peuvent-ils avoir autant de pouvoir dans ces pays ? Je m’interroge.
– LES EUROPÉENS:
Les Européens constituent quant à eux, un groupe à part. Celui des très supérieurs. Vous ne les verrez jamais détenir une boutique dans un marché africain. C’est trop bas pour eux. Cela va ternir leur peau. Eux, ils viennent sous la dénomination de « coopérants ». Avec un BAC+2, ils viennent donner des leçons aux grands diplômés africains, sur des sujets… bien mieux maîtrisés par l’Africain.
Ni l’Européen, ni le Chinois, ni le Libanais, ni l’Indo-pakistanais n’ouvriront jamais d’eux-mêmes, les portes d’un restaurant « Spécialités Africaines ».
Chers Africains, lorsque nous achetons chez un Libanais, un Chinois, un Indo-Pakistanais, plutôt qu’un Africain, nous enrichissons un étranger qui, un jour, sortira son argent de façon frauduleuse, sans jamais payer une seule taxe. Il ne construira jamais rien de durable dans nos États avant de repartir chez lui. Il n’y a aucun lien.
Par contre, l’Africain lui, est lié, à un niveau donné, à votre famille, proche ou lointaine. Lorsque nous achetons chez un Africain, nous aidons quelque part un membre de notre famille.
«AFRICAINES, AFRICAINS PRENONS CONSCIENCE, PARTAGEONS CETTE CONSCIENCE. Pourquoi devrions-nous mettre assez de temps pour comprendre ceci ? Mais il n’est jamais trop tard pour revenir à la raison. Ça ne nous fait rien d’être les derniers ? Les plus pauvres (sachant qu’on est les plus riches) ? Les moins respectés ? Les moins éduqués ? Les moins considérés, alors qu’ils ont besoin de nous pour s’enrichir ?
Oui, ils viennent tous s’enrichir chez nous. Nous pouvons changer les choses sans compter sur les politiques qui n’ont d’yeux que pour l’argent, le pouvoir, trahissent leurs peuples et qui ouvrent injustement la porte de notre continent à ces mêmes groupes commerciaux.
Chers frères et sœurs, cherchons africain, trouvons africain, consommons africain, créons africain, enrichissons-nous, nous et/ou une autre famille africaine ou de notre propre pays, ville, village, nous connaîtrons la prospérité, ça ne ment pas et cela a fait ses preuves dans la communauté juive qui est l’une, sinon la plus prospère au monde. Organisons-nous. Nous sommes plus puissants que vous ne le pensez. Tout commence un jour, ils ont pu le faire, pourquoi pas nous ? On a le même nombre de cerveaux . Éradiquons le sentiment d’infériorité qu’ils ont injecté dans nos têtes. Si chaque Africain fait le 1er pas, ça fait beaucoup de pas, je vous laisse faire le calcul ».