Lors du 1er Bureau politique du RACI, tenu ce week-end à Abobo, Mamadou Soro Kanigui a dévoilé un projet d’assassinat de Guillaume Soro. Le président de ce parti politique pro-Soro s’offusque de ce que les autorités ivoiriennes restent passives face à cette menace.
Soro Kanigui, le bouclier protecteur de Guillaume Soro
Depuis sa démission forcée de la Présidence de l’Assemblée nationale à cause de son refus d’adhérer au RHDP unifié, les hostilités se sont véritablement ouvertes entre Guillaume Soro et le camp présidentiel. Et pour ne rien arranger, le désormais ancien chef du parlement parcourt les contrées du Nord ivoirien pour présenter les tares et les travers de la gouvernance d’Alassane Ouattara. Le Député de Ferkessédougou s’est d’ailleurs retiré d’Abidjan après le survol nocturne de drones à sa résidence privée de Marcory Résidentiel.
C’est dans cette période de forte tension entre l’ex-Vice-président du RDR chargé de la région du Tchologo et ses anciens camarades de parti qu’un projet d’assassinat dirigé contre lui a été dévoilé. En conclave avec les militants du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), ce 27 avril, au Centre culturel d’Abobo, Mamadou Soro Kanigui a fait cette révélation dans son communiqué.
« Le Bureau politique condamne avec la dernière énergie, la passivité du gouvernement, face à l’appel, sur les réseaux sociaux, à l’assassinat de l’honorable Guillaume Kigbafori Soro, président du Comité politique, président d’honneur du Raci », a-t-il mentionné, avant d’interpeller le procureur sur la question : « Le Bureau politique condamne le mutisme du Procureur de la République face à la dérive sécuritaire, et prend la communauté nationale et internationale à témoin. »
Soro Kanigui indique toutefois que sa mission avec son parti, « c’est de mettre Guillaume Soro au pouvoir ». Le député de Sirasso s’engage donc à mener à bien cette mission, et ce, en dépit de toutes les intrigues.
Notons que les menaces contre Guillaume Soro sont quasi permanentes. L’ancien chef de la rébellion avait révélé à ce sujet l’attentat contre son avion Fokker 100 à Bouaké, son assassinat manqué à la RTI et bien d’autres circonstances malheureuses comme des rendez-vous qu’il avait pris avec la mort.