Une attaque terroriste visant une église au Burkina Faso a fait six morts à Soum, province de l’ ouest du pays, ce dimanche 28 avril 2019. Cet acte de terrorisme vient alourdir le triste bilan que connait le pays des hommes intègres depuis 2015.
Le Burkina Faso, cible de terroristes
Des terroristes ont semé le deuil au sein des fidèles du temple protestant de Silgadji, dans la province de Soum, au Burkina Faso, le dimanche 28 avril 2019, aux environs de 13h. Les assaillants, dont le nombre est estimé à une dizaine, venus à moto, ont pris d’ assaut le lieu de prière au moment où les fidèles, après une parfaite communion avec Dieu, regagnaient leur domicile. Ils ont ouvert le feu sur les chrétiens. Ces hommes armés ont d’ abord tiré en l’air avant de viser les fidèles. Deux autres personnes seraient portées disparues.
Le bilan fait état de six morts notamment le pasteur, ses deux enfants ainsi que trois fidèles. C’ est la première fois qu’ un lieu de prière chrétien est la cible de terroristes au Burkina Faso depuis que ce pays est en proie à des actes de violence. Depuis 2015, le Burkina Faso subit les assauts répétés de terroristes, qui ont déjà causé 350 morts. Ces attaques sont attribuées à des groupes djihadistes.
Le vendredi 2 mars 2018, un attentat perpétré contre l’ état-major burkinabè et l’ ambassade de France a conduit à la mort de 28 personnes, dans la capitale Ouagadougou. En août 2017, un restaurant de la capitale a été ciblé par de présumés djihadistes. Au moins 18 personnes avaient perdu la vie.
Le 15 janvier 2016, un convoi de gendarmes tombait sous les balles de terroristes dans la province de l’ Oudalan. Deux morts avaient été signalées.
« Aujourd’hui encore, face à ces terroristes et à leurs actes ignobles, nous devons nous mobiliser pour apporter la riposte appropriée afin de les mettre hors d’état de nuire. Ma conviction est établie que dans l’ unité et la cohésion nationale, nous sortirons victorieux de cette guerre qu’ ils imposent à notre peuple ainsi qu’à tous les autres peuples du monde, épris de paix et de liberté », avait déclaré le président burkinabè, Roch Marc Kaboré.
Mis en place en février 2014, au cours d’ un sommet, le G5 Sahel, regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, se donne pour mission de coordonner et de suivre la coopération régionale en matière de politique de développement et de sécurité. La création de cette institution n’ a pas freiné l’ action des terroristes au pays de Roch March Kaboré.
« Je voudrais rappeler l’ urgence de la mise en oeuvre de notre programme d’ investissements prioritaire feuille de route pour le développement durable des pays du G5 Sahel. Enfin, dans le contexte sécuritaire de plus en plus préoccupant qui est le nôtre, nous devons continuer le plaidoyer en vue de l’ attribution à la force conjointe d’ un mandat onusien plus robuste sous le chapitre 7 de la Charte de l’ Organisation des Nations unies », avait dit le chef d’État burkinabé, par ailleurs, président en exercice de la conférence des chefs d’ État du G5 Sahel lors de la cinquième conférence en février 2019.