Au lendemain de la crise postélectorale de 2011, des milliers d’ Ivoiriens ont pris le chemin de l’ exil. Des années plus tard, même si certains d’ entre eux ont emprunté la voie du retour, ces exilés sont encore nombreux à vivre loin de chez eux.
Amon Tanoh invite les exilés à rentrer en Côte d’Ivoire
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh, a lancé « un appel solennel » au retour à ces milliers d’ Ivoiriens exilés. C’ était au cours de la cérémonie de lancement officiel du thème de l’ année 2019 de l’ Union africaine, le jeudi 25 avril 2019.
Pour cette année, le thème retenu par l’ organisation africaine est « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique ».
Amon Tanoh les a invités à revenir en Côte d’ Ivoire. « Je lance un appel solennel au retour à nos 22 871 sœurs et frères, encore, en exil afin qu’ ensemble nous construisions une Côte d’ Ivoire en paix, réconciliée avec elle-même et avec ses voisins, stable, prospère et émergente », a-t-il dit.
Ce sont donc plus de 20 000 Ivoiriens qui sont encore en exil, selon le ministre des Affaires étrangères. Début février 2019, près de cinquante exilés sont rentrés en Côte d’Ivoire, après huit ans d’exil.
Parmi eux figuraient six anciens ministres de Laurent Gbagbo dont Emile Guiriélou, en charge de la sécurité et Koffi Koffi Lazare, anciennement à la tête du ministère des Eaux et Forêts.
Bien avant, 246 Ivoiriens, qui avaient trouvé refuge en Guinée pour fuir la crise postélectorale de 2011, ont regagné la ville de Danané (ville de l’ Ouest de la Côte d’ Ivoire). Ils étaient au nombre de 139 femmes et 107 hommes.
En novembre 2017, la ministre Mariatou Koné se réjouissait du retour d’ un grand nombre d’ exilés ivoiriens. « Sur les 326 000 Ivoiriens qui sont partis de la Côte d’Ivoire, plus de 97 % sont rentrés. Les Ivoiriens sont rentrés dans leur pays et ceux qui sont encore dehors, à peine 3 %. On ne les minimise pas, nous continuons d’ œuvrer pour que ces personnes viennent », a-t-elle déclaré.
La crise postélectorale de 2011 occasionné la mort de 3 000 personnes et le départ en exil de milliers d’Ivoiriens.