Les affrontements à Tripoli s’intensifient entre les forces du Gouvernement d’union nationale et les troupes proches du maréchal Khalifa Haftar.
Les affrontements à Tripoli s’intensifient
Après avoir essuyé plusieurs attaques menées par les hommes du maréchal Khalifa Haftar, les forces proches du Gouvernement d’union nationale ont apporté la réplique depuis le samedi 20 avril 2019. Bilan de ces affrontements : plus de 200 morts et 1000 blessés, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des affrontements menés tant au sol que dans les airs.
La contre-offensive des hommes du maréchal Haftar aurait, selon certaines sources, fait reculer les « assaillants » dans plusieurs régions de Tripoli. Cela, notamment du fait des raids aériens menés par le gouvernement contre la base aérienne d’Al-Watiya, proche de la frontière tunisienne.
Dispositions et appuis internationaux
Cette contre-offensive du gouvernement d’union nationale ne consistera pas seulement en des affrontements militaires. Les hôpitaux de la capitale publics ou privés constituent elles aussi un appui en offrant aux victimes des combats les soins appropriés tout en maintenant les services de base pour les civils. De l’autre côté, les forces pro-Haftar garde le cap appuyé implicitement par l’administration américaine. La résolution envisagée par Londres au Conseil de sécurité de l’Onu en faveur d’un cessez-le-feu n’avait pas rencontré l’approbation de la Maison Blanche dont le président assure d’une vision commune avec les forces pro-Haftar.
Le maréchal Haftar lui-même avait également fait part de sa volonté de poursuivre sa mission jusqu’à l’acquisition de la capitale libyenne qui demeure pour l’heure aux mains du Gouvernement d’union nationale. Le 17 avril dernier, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du sud et la Guinée équatoriale avaient tous adopté une position commune. Les trois pays africains membres du Conseil de sécurité de l’Onu avaient en effet rejoint les positions américaines et russes pour bloquer le processus de discussions.