Des manœuvres militaires seront menées par les forces françaises à l’Ouest de la Côte d’Ivoire du 22 avril au 5 mai 2019. Dès l’annonce de cet exercice militaire, qui sera mené conjointement avec les forces ivoiriennes, l’inquiétude a gagné les populations. Qu’en est-il exactement de ces actions militaires ?
Manœuvres militaires, le colonel Chaxel explique tout
Le colonel Philippe Chaxel, commandant des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), a livré des explications relatives aux manœuvres militaires qu’effectueront ses éléments du 22 avril au 5 mai aux côtés des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) dans le district des montagnes. C’était au cours d’un échange avec la presse.
Selon le commandant, » cette manœuvre doit permettre aux militaires français et ivoiriens de s’entraîner de manière conjointe, comme cela se fait régulièrement dans le cadre du partenariat militaire opérationnel qui unit la France et la Côte d’Ivoire « .
Il a saisi l’occasion pour rappeler les missions réelles assignées aux Forces françaises en Côte d’Ivoire. A l’en croire, les FFCI, dont l’effectif s’élève à 900 miliaires, sont une réserve opératrice pour l’Afrique de l’ouest et centrale. Elles ont également pour mission d’effectuer des opérations de secours, c’est-à-dire évacuer les ressortissants français et veiller sur les intérêts du pays d’Emmanuel Macron, a expliqué le colonel Philippe Chaxel.
» La France ne recolonise pas la Côte d’Ivoire «
La présence des Forces françaises sur le territoire ivoirien suscite parfois de nombreuses polémiques et de vives contestations. En août 2018, à Toumodi (ville du centre de la Côte d’Ivoire), précisément dans le village de Lomo-nord, les villageois avaient encerclé le camp de l’armée française.
En fait, les populations craignaient les effets néfastes d’un arsenal de guerre avec lequel les FFCI devaient effectuer des tirs de flambage. Conscient de l’hostilité que peuvent avoir les populations envers ses hommes, le colonel Chaxel a tenu à rassurer.
» Nous avons une relève normale de nos troupes tous les 4 mois. Nous avons vu sur les réseaux sociaux que la France revenait recoloniser la Côte d’Ivoire. Il n’en est rien de tout cela. Nous avons eu des exercices qui ont vu arriver des avions, de gros bateaux dans le port d’Abidjan. Vu de l’extérieur, ce flux peut surprendre. Pourtant, il a des explications simples. Il n’y a pas de raison que nous soyons les gendarmes de l’Afrique « , a-t-il fait observer.